Envie d’un bon morceau de viande saignant ? Netflix a peut-être ce qu’il faut en stock avec Santa Clarita Diet, sa nouvelle comédie horrifique nous venant de Victor Fresco.
L’homme déjà responsable par le passé d’Andy Richter Controls The Universe et Better Off Ted nous revient ici avec une série qui nous propose un régime à base de chair humaine. Cependant, si la manière dont fut présentée la série a pu laisser croire un temps que Drew Barrymore allait se lancer dans le cannibalisme, cela ne sera pas exactement le cas.
Hannibal Lecter ne s’est donc pas fait une nouvelle amie, vu qu’il fut révélé que Sheila – le personnage incarné par Drew Barrymore – devenait tout simplement un zombie. Enfin, ce n’est pas un mot très agréable à entendre, alors le pilote de la série nous la présente comme étant morte et non morte.
Au point de départ, Santa Clarita Diet commence alors comme une satire de la vie de banlieue en nous introduisant à son couple phare, Sheila et Joel (Timothy Olyphant), deux agents immobiliers et parents d’une fille adolescente. Ils ont une nouvelle et belle maison, avec des voisins dans les forces de l’ordre.
Ce contexte est posé pour faciliter l’évolution, Santa Clarita Diet virant progressivement dans la comédie horrifique, avec Sheila qui, en mourant, voit ses inhibitions disparaitre et son appétit pour la chair humaine naitre, tout simplement. Elle est légèrement incontrôlable, alors que son mari tente justement de garder un minimum le contrôle sur la situation.
Le premier épisode de Santa Clarita Diet multiplie les gags visuels alimentaires peu ragoutants et situations familiales ou de couple à l’efficacité discutable. À peine a-t-on rencontré le couple que la transformation est amorcée et que la folie peut doucement s’installer.
Cela permet rapidement à Santa Clarita Diet de poser sa tonalité — ou en tout cas le genre d’humour qu’elle fournira — et de savoir si oui ou non on y est réceptif. Si le pilote est un signe, la série promet avant tout un divertissement léger avec des hectolitres de sang (ou d’autres liquides). Rien qui ne pourra choquer les amateurs de Ash Vs. Evil Dead quoi qu’il arrive.
Une chose est sûre : Santa Clarita Diet a une approche narrative directe, même lorsqu’il s’agit de jouer avec les mots. La série embrasse simplement la caricature de la vie de banlieue, de la sitcom et du genre zombie pour donner corps à ses prémisses. C’est voulu et cela n’empêche aucunement le fait que l’ensemble se montre assez classique en vérité, avec Timothy Olyphant s’imposant comme l’élément le plus intéressant. Sheila est celle qui est transformée, mais la manière dont son époux réagit à cet évènement est ce qui donne le jour aux meilleurs passages. Il est donc ce qu’il y a de plus prometteur dans un épisode qui approche son sujet avec un regard loin d’être aussi malin que voulu.
En tant que comédie horrifique, Santa Clarita Diet s’offre un premier épisode qui se laisse suivre, mais ne crée pas une envie folle de se jeter sur la suite. Elle présente un récit dont il est un peu trop aisé de voir les fils narratifs. Cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas quelques surprises en cours de route, seulement qu’il n’y aura pas de raison de s’en étonner si ce n’est pas le cas.
