Après avoir failli mourir en mangeant un sandwich, Beth, une mère de famille et épouse peu dévouée, est convaincue que Dieu l’a sauvée et la guide. Elle est alors décidée à reconnecter avec ceux qui l’entourent et explorer cette nouvelle voie spirituelle.
Nouvelle comédie NBC créée par John Scott Shepherd, Save Me met en scène Anne Heche (Hung) dans la peau de Beth, une femme peu sympathique qui va, après avoir frôlé la mort, changer son regard sur son existence. Beth est convaincu que Dieu lui a sauvé la vie et, mieux que cela encore, qu’elle est directement connectée à Lui. Il la guide et elle a accès à des informations privées sur les gens qui l’entourent grâce à cela.
Save Me plonge dans le vif du sujet, se reposant sur le procédé de la voix off pour nous expliquer quel type de femme était Beth, qu’on fréquente assez peu ici, pour bien faire ressentir la différence avec celle qu’elle est une fois qu’elle a été sauvée.
Qu’importe qui elle fut, Beth est maintenant une femme enthousiaste qu’il est difficile de repousser ou de prendre au sérieux. Son entourage est aussi perplexe que charmé par moment, Beth faisant ses preuves rapidement. Anne Heche est d’un bout à l’autre une boule d’énergie que rien ne semble pouvoir arrêter, et le rythme général de l’épisode soutient cette frénésie.
Dès lors, le pilote de Save Me donne le sentiment de devoir aller quelque part bien trop vite. Beth rétablit une relation avec sa fille et son mari, donne des conseils sexuels à une amie et fait pas mal de sport. C’est beaucoup sur le temps imparti, ce qui offre 20 minutes assez enjouées, mais qui laisse peu de place aux personnages, même à son héroïne qui n’est clairement définie que par l’expérience qu’elle vient de connaitre.
Save Me cherche avant tout à vendre le concept de cette femme qui semble avoir établi un lien avec Dieu, en oubliant d’installer plus solidement son environnement et les personnages. Il en ressort tout de même une certaine bonne humeur, même si l’ensemble se montre assez grossier dans son exécution dans le but de provoquer quelques rires (ce qui fonctionne à un certain degré aussi). Le petit monde de Beth reste cependant trop superficiel et les choix humoristiques faits accentuent ce sentiment.
Rien de tout ceci n’est en soi insurmontable, pourrais-je dire, l’introduction étant tout de même assez accrocheuse à sa façon, mais Save Me possède juste 6 épisodes pour se développer imposer son ton – ce qui risque de se révéler trop court.