Toujours captive, Olivia est désormais vendue au plus offrant. Sa situation se compliquera cependant quand ses kidnappeurs rencontrent un désaccord au sujet de leur stratégie. Fitz reprend en main sa Maison Blanche, mais ses ennemis ne vont pas se retirer en silence.
Si toute cette histoire de kidnapping se révèle par moment être assez brillamment pensée, c’est aussi occasionnellement tout l’inverse qui ressort. C’est particulièrement le cas avec ce Gladiators Don’t Run, un épisode qui aligne les twists d’une manière qui rend inconsistante la progression de l’intrigue, mais surtout, celle des personnages.
Du côté des gladiateurs, les solutions désespérées sont au programme et s’enchainent de façon ahurissante. Certes, revoir Maman Pope n’est pas une mauvaise chose pour nous rappeler à quel point les parents d’Olivia sont dérangés, mais il s’agit avant toute chose de créer un détour. Rien ne laisse penser que cela mènera quelque part et, pour le moment, l’inverse n’est pas prouvé. La finalité première est dès lors de donner l’impression que Jake, Quinn et Huck sont proactifs. C’est donc ce que l’on a. D’ailleurs, c’est approximativement tout ce que l’on aura avec la majorité des protagonistes impliquées dans l’affaire.
Tout le monde veut sauver Olivia. C’est le mot d’ordre et il est bien communiqué. Étonnement, c’est celle qui est le moins en position de faire quoi que ce soit qui se retrouve alors à véhiculer la détresse de la situation. Abby finit ainsi par apprendre ce qui se passe et, comme ce fut déjà le cas à plusieurs reprises cette saison, elle est celle qui ajoute une réelle dimension émotionnelle à l’histoire. D’une certaine manière, même si elle n’est au final que peu présente, ses scènes sont probablement les plus importantes de l’épisode à cet égard.
Il faut dire que toute cette histoire de kidnapping n’est finalement qu’un prétexte. Tout ce qui a été établi jusqu’ici laisse penser qu’Olivia se sauvera elle-même de la situation critique dans laquelle elle se trouve. C’est cet angle qui a été exploré depuis la reprise et l’incapacité de Fitz et Jake à la sauver va dans cette direction. Malgré tout, on se focalise sur leurs efforts, car ils doivent naturellement donner tout ce qu’ils ont.
En dépit de cela, cette saison 4 parait donc continuer à montrer que les femmes de la série ont tout ce qu’il faut pour être fortes et indépendantes. Dans ce sens, le nouveau statu quo entre Melly et Fitz est une réussite. Le couple présidentiel a embrassé la réalité qui est à présent la leur et se décide à construire quelque chose avec ce qu’ils ont. Ainsi, expliciter à haute voix les ambitions de la Première Dame, c’est faire un premier pas vers le futur. On sait que le retour d’Olivia n’est qu’une question de temps et Scandal est là pour durer. Gladiators Don’t Run suggère ce vers quoi les scénaristes envisagent de nous emmener, et ils le font de façon sérieuse.
L’avenir ne dépend donc pas d’Olivia, mais on ne doute pas qu’elle sera là pour le voir prendre forme. Elle participera certainement à sa construction. C’est d’ailleurs à ce niveau que le problème de l’actuelle storyline se situe, car on ne craint pas pour sa vie et il est alors difficile de se laisser mener en bateau par les multiples diversions qui sont posées devant nos yeux. Cet épisode souffre beaucoup de cela malheureusement.