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Séries Scandal Scandal : Une fille nommée Sue (4.16)

Scandal : Une fille nommée Sue (4.16)

Scandal saison 4 episode 16 - Scandal : Une fille nommée Sue (4.16)

Abby apprend que Leo pourrait se retrouver au cœur d’un scandale si un livre écrit par une certaine Sue est publiée. Elle demande alors à Olivia de gérer la situation et cela se révèle être plus compliqué qu’elle ne s’y attendait.

Dans cette quatrième saison de Scandal, plus que dans les précédentes, Shonda Rhimes a la main lourde sur ses discours féministes. Avec It’s Good to Be Kink, cela se ressent particulièrement, pour le meilleur et pour le pire.

Ainsi, quand Abbie explique à Leo comment, en dépit de sa position de pouvoir, elle est sans cesse réduite à être définie par l’homme avec qui elle a choisi de vivre, on ne peut qu’apprécier la mise en valeur du problème. Idem quand Lena Dunham, la guest star de la semaine, nous livre une tirade sur le fait qu’elle ne devrait pas être jugée sur sa sexualité. Par contre, si le propos développé a certainement besoin d’alimenter des conversations afin de changer des perspectives rétrogrades, les scénaristes de Scandal pourraient se montrer plus subtiles dans la construction de leurs scènes.

Autrement dit, avoir des personnages qui font plus ou moins des exposés pour exposer leurs points de vue est une façon relativement grossière d’aborder n’importe quel argument. Certes, c’est quelque chose que la série fait bien souvent, mais – dans le cas présent – le dosage n’est pas très léger.

En dépit de ça, cet épisode parvient à utiliser Lena Dunham de manière intéressante. La créatrice de Girls est une grande fan de la série et cela lui a donc permis d’obtenir ce rôle, et elle a été gâtée de ce côté-là. La fameuse Kinky Sue tient tête à Olivia et a le mérite d’avoir plus à offrir qu’il n’y paraissait au premier abord.

D’ailleurs, elle joue un rôle clé dans la guérison d’Olivia, dans le sens où elle lui rappelle ce qu’elle était. Le traumatisme du kidnapping est assez bien géré jusque-là, puisqu’il n’est pas question de ramener l’ancienne Olivia au sommet de sa forme du jour au lendemain. Elle finira ici par faire un pas dans la bonne direction, ce qui est néanmoins bienvenu, car la voir vider ses bouteilles de vin, seule dans son salon, devenait absurde dans une série qui prend rarement son temps.

Ce n’est pas la seule chose qui progresse à un rythme encourageant. La storyline de Mellie commence à prendre forme, suggérant qu’il n’est pas question de griller des étapes. Si cela continue à être bien fait de ce côté-là, cela pourrait bien être plus pertinent à développer que la dernière campagne électorale de Fitz. De plus, Cyrus retrouve du poil de la bête et il sera intéressant de voir où il veut aller, puisqu’il est clairement opposé à l’idée d’avoir Mellie dans le bureau ovale.

Ainsi, au-delà du fait qu’un bulldozer est utilisé pour nous délivrer son discours féministe, It’s Good to Be Kink fait preuve d’une certaine intelligence dans le développement de ses storylines secondaires – à l’exception de celle de Huck, mais il est difficile de faire mieux avec lui en général. En tout cas, Lena Dunham s’en sort convenablement et Kerry Washington profite de l’instabilité de son personnage pour livrer une performance plus nuancée qu’à l’habitude, ce qui contribue à rendre cet épisode plus intéressant qu’il ne semblait pouvoir l’être durant son premier acte.

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