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Séries Scandal Scandal : À la défense de Mellie (4.20)

Scandal : À la défense de Mellie (4.20)

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Scandal saison 4 episode 20 - Scandal : À la défense de Mellie (4.20)

Jake est mourant. Pour le sauver, Charlie fait appel à un chirurgien russe, mais celui-ci n’accepte le travail qu’en échange d’un service. Olivia doit alors aider une ancienne tueuse du KGB qui ne veut pas reprendre ses activités après deux décennies à vivre une vie normale. À la Maison-Blanche, Mellie doit défendre sa légitimité aux élections face à des opposants menés par Sally.

La réinvention de Sally Langston est l’un des coups de génie des scénaristes de cette saison 4 de Scandal. L’ancienne vice-présidente nous délivre une performance digne des pires « experts » politiques de FOX News. Il suffit d’avoir entendu une de leurs tirades pour apprécier pleinement l’absurdité qui est retranscrite à l’écran grâce à Sally, l’animatrice de talk-show.

Revoir Sally en action est donc une des réussites de cet épisode. L’autre majeure est de lui opposer Cyrus, réticent comme jamais, mais bien au service du Président. Quand les deux ennemis s’échangent des répliques ouvertement noyées dans la démagogie la plus totale, l’humour est au rendez-vous, même si le but de la scène est clairement de servir l’agenda politique de l’équipe créative de la série – comme ce fut bien souvent le cas cette saison. On peut certes apprécier les réflexions dénonçant l’utilisation de la misogynie comme une arme électorale, mais cela n’aide pas réellement la storyline de Mellie à prendre son envol. Au contraire, cette prometteuse intrigue perd de son cachet. Le problème est que Fitz a beau être mis en valeur pour le soutien inconditionnel qu’il apporte à sa femme, c’est bien toujours de lui qu’il s’agit. Ses actions sont motivées par le besoin de le réhabiliter et Mellie redevient alors un simple accessoire dans l’histoire qui semblait être là pour lui offrir l’opportunité d’exister réellement par elle-même.

D’une certaine façon, les scénaristes paraissent chercher à faire marche arrière et ce n’est pas la guerre entre Olivia et son père qui va aller contre cela. Il y a quelque chose de réjouissant à retrouver la folie douce bien caractéristique de Scandal quand B613 entre en jeu, mais le show a tellement utilisé de cette carte que, d’un twist à l’autre, une fatigue se fait sentir et cela touche principalement les personnages. L’intrigue prend en effet forme avec détermination, mais l’entourage d’Olivia fonctionne en mode automatique pour faire face aux problèmes posés par Papa Pope.

Bien entendu, il est question d’aller de l’avant. Avec deux épisodes restants pour conclure la saison et, espérons-le, mettre un terme aux activités de Command, l’attention est portée sur le résultat. Pour le coup, même la scène la plus dérangeante de l’épisode est totalement éclipsée par l’arrogance d’Eli Pope qui sert à ponctuer la tragédie.

Pas de doute possible, cette saison 4 de Scandal est bientôt terminée et l’équipe de Shonda Rhimes compte frapper fort à coups de retournement de situations dingues et d’actes de violence gratuits. Cela dit, si cela permet indéniablement de rester investi dans ce qui se passe, ce n’est pas véritablement ce qui fonctionne le mieux ici.

À ce stade, le petit monde d’Olivia Pope parait être plus que jamais sur le point d’imploser et c’est peut-être le plan. En attendant, on a le droit à du Scandal irrégulier au possible, capable de se montrer inspirée dans une scène et tout le contraire la suivante. Nous avons alors un épisode qui est en mode automatique d’un côté et qui nous offre de l’autre des vignettes brillantes reliées entre elles par un fil qui se fragilise malheureusement. Tout ceci est légèrement déconcertant.

Pas d’inédit de Scandal la semaine prochaine sur ABC, la saison 4 se poursuivra le 7 mai avec son avant-dernier épisode.