Aller au contenu
Séries Scandal Scandal Saison 4 : Une partie 2 faite de nombreuses épreuves

Scandal Saison 4 : Une partie 2 faite de nombreuses épreuves

scandal saison 4 partie 2 kerry washington - Scandal Saison 4 : Une partie 2 faite de nombreuses épreuves

Kidnapping, vente aux enchères, mariage, torture et manigances politiques sont au programme de la seconde partie de la saison 4 de Scandal. En somme, rien de bien extraordinaire pour la série de Shonda Rhimes qui s’est construite sur son rythme effréné et ses nombreux retournements de situations. La première partie de cette saison 4 de Scandal s’était tout de même chargée de calmer le jeu pour remettre un peu d’ordre dans la vie des personnages – dans une certaine mesure.

Dès le début de cette seconde partie, Scandal repart dans ses excès avec le kidnapping d’Olivia Pope. L’éloignement de son père était plus que calculé, il était nécessaire que celui-ci soit écarté pour la réalisation de cet arc narratif qui fait ressortir le meilleur et le pire du show. L’équipe créative a clairement des choses à dire, avec son héroïne noire littéralement mise aux enchères et ses deux prétendants blancs prêts à tout pour la sauver. La critique sur la condition des gens de couleurs, la place de la femme et les dérives politiques a cependant quelques difficultés à vraiment ressortir au beau milieu des multiples retournements de situations.

S’ensuivra alors pour le reste une véritable reconstruction psychologique pour Olivia après le kidnapping pour qu’elle puisse, en bout de route, reporter le fameux chapeau blanc. En attendant, Olivia s’habille de gris pour ne laisser aucun doute sur la crise existentielle qu’elle traverse.

Cela pose quelque peu le ton pour l’ensemble de cette seconde partie de saison qui, dans la lignée de la précédente fournée d’épisodes, garde son approche très politisée. L’équipe de Scandal se frotte à de multiples sujets pour pointer les différentes failles du système politique et judiciaire américain. Susan Ross, la nouvelle Vice Présidente devient alors très vite l’outil scénaristique idéal pour faire passer le message ; par son style et sa personnalité, cette dernière dénote de la meilleure façon qui soit et fait souffler un vent de fraicheur sur le monde politique de Scandal.

Car si les scénaristes ont des choses pertinentes à dire, ils rencontrent plus de difficultés à gérer en même temps tous les développements. Ils se reposent alors un peu trop sur les mêmes ficelles, à l’image de l’évolution professionnelle de Mellie qui se révèle trop survolé. Le personnage trouve une place de choix dans l’histoire grâce à ses ambitions, mais celles-ci se retrouvent étouffées par de plus gros enjeux, à savoir, encore et toujours B613.

Le père d’Olivia est tout simplement increvable et, surtout, il est devenu un véritable boulet que les scénaristes semblent trainer volontairement. Il est la baleine blanche d’Olivia, celui qu’elle pourchasse sans succès et qui prend un malin plaisir à la narguer. À ses côtés, la série retourne régulièrement à ses rouages narratifs les plus basiques, cherchant à multiplier les retournements de situation aux effets plus que limités.

B613 n’a plus beaucoup d’intérêt, bien que cela reste une menace pour Olivia et cie. Le retour sur cette agence de l’ombre aide surtout à fournir à Jake, Huck et David du matériel à différents moments de l’histoire. Ils ont chacun un rôle à jouer, le Gladiator d’Olivia occupant une position plus intéressante au départ de par la place de sa famille et le parallèle qui existe avec sa patronne et le stress post-traumatique qui les touche. Le problème est que les scénaristes auront un penchant à délaisser certains pans de leur histoire au profit d’autres, laissant des développements amorcés sans conclusion, diminuant par la même leur intérêt. Le chemin emprunté par Huck permettait de sortir le personnage de ses routines, mais il finit simplement par y retourner quand il doit retrouver sa place dans le décor.

Cette seconde partie de saison 4 de Scandal se révèle inconsistante. Si la série délivre ses meilleurs épisodes lorsqu’elle se montre plus engagée sur un plan politique, elle tend aussi à prendre des virages discutables et à ne pas réussir à bien exploiter ses excès. Le problème B613 (dont il est difficile de saisir exactement à quoi l’agence ressemble à ce niveau) et de Command, malgré une approche judiciaire rafraichissante, finit par tourner en rond. À l’image des discours de Rowan qui semble plus ou moins se répéter, la série sur ce sujet a bien du mal à avoir des choses pertinentes à dire et cela l’empêche définitivement d’aller de l’avant.

La saison 4 de Scandal sera disponible en DVD à partir du 6 juillet 2016. La série se poursuit avec une saison 5.