Cette septième et dernière saison de Scandal est plus proche que jamais de sa conclusion, mais les enjeux de cette fin sont pour ainsi dire presque inexistants. En particulier maintenant qu’Olivia est isolée.
Cet épisode, dans ses ultimes minutes, semble là pour rectifier ce problème — en partie du moins. Il faut dire que, pendant que Kerry Washington était occupée à tourner le crossover avec How To Get Away With Murder, il fallait bien donner du travail au reste du casting. Il n’y a donc pas vraiment le temps de nous teaser ce que Liv pourrait bien faire de son existence à présent, mais il y en a assez pour délivrer un peu de tension et relancer les jeux de pouvoir à la Maison-Blanche.
En froid avec Jake, Cyrus est forcé de se rendre à une conférence sur le piratage informatique avec David. Accompagnés de journalistes, ils s’envolent à bord d’Air Force Two qui se fait pirater à mi-parcours. Vont-ils survivre ?
La réponse est évidente. La question qui se pose véritablement ici est : qui est derrière cet acte de « terrorisme » ? Jake Ballard voyons ! À moins que ce ne soit Mellie ou un autre ennemi que l’on ne connait pas encore…
Il faut le reconnaitre, le coup du piratage de l’avion n’est pas très original, mais il est certainement efficace. Dans le temps, nous aurions eu un groupe de terroristes armés, maintenant c’est un virus. Cela pousse le scénario à évoluer, mais les enjeux sont clairs, nets et précis. De plus, c’est dans ce genre de moment que Cyrus brille.
Le problème avec lui est que l’on ne sait jamais s’il est censé être le héros ou l’ennemi. Scandal nous a offert une palette de personnages qui ont flirté avec les deux côtés, mais aucun n’a jamais atteint le niveau de Cyrus. C’est au point où il ne semble plus y avoir de limites à franchir pour lui tellement il les a toutes piétinées.
C’est pour cela que David est là, parce qu’il est celui qui est resté bon. L’évolution de sa relation avec Abby renforce d’ailleurs cela en ajoutant une couche émotionnelle qui motive tout le monde. Ainsi, avec David à ses côtés, Cyrus s’impose comme étant le héros de l’histoire et Jeff Perry nous délivre une performance de haute volée pour l’occasion.
On peut regretter que l’ensemble soit un peu teinté par la présence de Maman Pope, car si Khandi Alexander est une excellente actrice (dans tout sauf cette série), elle ne pourra jamais sauver son personnage. C’est trop tard pour cela, comme le confirment d’ailleurs ses quelques scènes avec Olivia qui sont aussi irritantes qu’inutiles. Elles nous rappellent cependant que la fin est bien proche et qu’il y a encore quelques storylines en suspens qui méritent d’être conclues à la va-vite. Dans le cas de celle-ci, ce n’est pas fait assez rapidement.
Malgré cela, cette saison 7 de Scandal continue sa remontée avec un épisode sous tension qui fait un bon usage du casting secondaire. En plus, dans ses derniers instants, il offre à Olivia ce dont elle avait besoin pour poursuivre son chemin de rédemption. On lui donne un ennemi et une cause. Reste à voir si elle va savoir quoi en faire.