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Séries Scandal Scandal – Sweet Baby (1.01)

Scandal – Sweet Baby (1.01)

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scandal 1x01 - Scandal - Sweet Baby (1.01)

La jeune avocate Quinn Perkins vient tout juste d’être recrutée par la firme d’Olivia Pope et se retrouve immédiatement plongée dans une affaire quand un homme couvert de sang se présente en demandant de l’aide.

Dernière création de Shonda Rhimes pour ABC, Scandal s’éloigne du genre médical pour se diriger vers Washington et sa politique. On y suit Olivia Pope et ses associés qui sont spécialisés dans la gestion de crise. Ils côtoient la Maison Blanche et ceux qui sont des figures publiques ou ne veulent pas en devenir.

C’est assez simple à comprendre, puisque tout nous est exposé en détail et sans perdre de temps. L’épisode s’ouvre avec la traditionnelle introduction de la dernière recrue qui nous servira d’intermédiaire, devant elle aussi apprendre à naviguer dans ce nouvel univers. Il semble qu’elle avait postulé pour le travail, mais ne savais pas du tout de quoi il s’agissait. Ce n’est pas gênant, étant donné que chaque employé a quelque chose à lui expliquer pour chaque étape de son initiation qui se passe à un rythme effréné, car tout le monde parle aussi vite que possible – à croire qu’ils vont perdre leur travail s’ils s’arrêtent de respirer.

Chacun a ses mimiques et s’exprime avec des phrases prémâchées qui sonnent tellement bien qu’elles ne pourraient pas sortir d’autres choses que d’un script pour une série tv. D’ailleurs, personne n’agit réellement avec naturel et la demi-mesure ne fait pas spécialement partie du langage commun pour ces superhéros qui évoluent dans les dessous sombres de la politique. Ils ne dorment pas, ne mangent pas, sont toujours réactifs et savent à tout moment ce qu’ils doivent faire. Tous vont dans un sens, celui d’Olivia Pope, leur prêtresse qui semble avoir droit de vie et de mort sur tout ce qui l’approche. Toute puissante, Olivia impose sa loi à tous ceux qui lui adressent la parole et elle n’est pas du genre à rigoler.

Quand Olivia décide que son ami Stephen doit se marier, elle lui met une bague de fiançailles dans la main et arrange un rendez-vous au restaurant avec la future épouse – mais elle ne se rend pas compte qu’une autre collaboratrice est amoureuse de Stephen. Quand Olivia sent dans ses tripes que quelqu’un dit la vérité, tout le monde doit s’accorder avec son jugement, et personne ne semble prêt à la contredire de toute façon. Olivia est toute puissante, mais en apparence seulement, puisque la télévision moderne oblige à ce type de personnage d’avoir un point faible. Pour elle, c’est l’homme qu’elle aime qui se trouve être le Président des États-Unis – car elle ne pouvait pas faire moins.

Concrètement, ce pilote nous explique pourquoi Olivia Pope est la Reine de son Royaume et pourquoi ses sujets la suivent sans rechigner. C’est aussi agaçant et éreintant à regarder que ça en a l’air, tout particulièrement durant la première moitié de l’épisode. La suite se montrera mieux dosée, mais ça ne compensera pas la gestion temporelle absurde de l’histoire. De plus, la résolution de l’affaire du jour finit par n’être qu’une grossière métaphore pour expliciter les véritables sentiments d’Olivia, comme si elle avait manipulé son client pour qu’il dise tout haut ce qu’elle ne peut pas exprimer elle-même.

Ce pilote de Scandal est l’exemple parfait de l’introduction qui en fait vraiment beaucoup trop et qui passe tout de même à côté de choses importantes. Cela dit, le scénario est construit de façon à ce que l’on ne se pose pas de question. On nous délivre tout sur un plateau et on doit juste éteindre notre cerveau et accepter tout en bloc. Si la suite est dans le même style, regarder cette série risque d’être rapidement rébarbatif.