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Séries Scream Saison 2 : Le retour sans inspiration du tueur masqué

Scream Saison 2 : Le retour sans inspiration du tueur masqué

Scream Saison 2 - Scream Saison 2 : Le retour sans inspiration du tueur masqué

Comme tout le monde s’en souvient probablement, dans le second opus de la saga Scream de Wes Craven qui sert de base à la série MTV, Randy nous explicitait les règles qu’une bonne suite doit suivre. Il doit y avoir plus de morts. Les scènes de meurtres doivent être plus élaborées, plus sanglantes et tout simplement plus gores. Enfin, il ne faut jamais assumer que le tueur est mort.

Alors, est-ce que Scream The Series nous a livré tout cela ? Non.

Tout d’abord, il a été nécessaire d’attendre l’épisode 11 de la saison 2 pour arriver au même nombre de personnes tuées dans les trois premiers de la saison 1. Plus élaborés ? Pas nécessairement. Plus gores ? Non. Plus sanglantes ? Pas vraiment non plus. Et le tueur ? Ne spoilons pas la fin s’il vous plaît.

D’ailleurs, revenons au point de départ. Emma (Willa Fitzgerald) a passé quelques semaines dans un hôpital psychiatrique pour se remettre du traumatisme qui découla des évènements de la saison 1. À son retour, un nouveau tueur masqué fait surface. Bien entendu, il ne s’agit pas de Piper (Amelia Rose Blaire) a été double-tuée. Le twist de l’affaire est qu’il faudra de toute façon patienter pratiquement une demi-saison avant que la présence du serial killer ne soit rendue publique.

Avant cela, les scénaristes de cette saison 2 de Scream ont préféré joué la distance. Ils préparaient le terrain pour que l’on soupçonne tout le monde, même ceux qui sont clairement innocents. En fait, ils se focalisent tellement là dessus que l’on pourrait être amené à croire qu’ils avaient oublié qu’il devait y avoir des morts.

La suite s’annonçait cependant plus sanglante, ce qu’elle ne sera pas réellement. Une fois que le tueur a fait surface, les fausses pistes se multiplient et les nouveaux personnages qui ont été présentés comme étant douteux dès le départ restent les principaux suspects.

D’ailleurs, la seule chose qui faisait véritablement tenir l’ensemble debout n’était certainement pas la romance naissante de Noah (John Karna), mais le fait qu’Audrey (Bex Taylor-Klaus) avait cette connexion avec Piper qui fut exposée en fin de saison 1. Puisque nous étions investis dans le personnage, découvrir la vérité était indéniablement une bonne motivation qu’il était nécessaire d’exploiter. Cela sera fait, mais rien de plus n’est réellement construit autour de façon convaincante.

Le problème de Scream n’est pas véritablement le fait que l’équipe créative s’est éloignée des racines de la franchise, mais plus qu’elle ne l’a pas fait de manière franche. En nous rappelant constamment – directement ou non – que l’on regardait ce qui était censé être un slasher, il était difficile d’oublier qu’il ne s’agissait pas d’un simple thriller adolescent. Après tout, le genre suit des règles trop spécifiques pour réussir à les esquiver.

Si cette saison 2 de Scream avait essayé d’embrasser un autre sous-genre de l’horreur, il aurait probablement été plus facile de digérer les lacunes qui, dans le cas présent, sont impossibles à ignorer.

Au bout du compte, au lieu de tout miser sur la révélation au sujet de l’identité du tueur, les scénaristes auraient du se concentrer sur les morts qu’il aurait dû laisser dans son sillage. Au lieu de ça donc, nous avons un jeu de pistes qui prend trop de temps pour gagner en consistance et des twists qui n’ont jamais la force attendue à cause d’une mise en place laborieuse.

Comme pour sa première saison, Scream ne trouve pas matière à développer une quelconque forme de propos. Elle ne promet que du suspense et de la terreur, et échoue à livrer sur les deux fronts. Le changement de showrunner aurait pu être bénéfique, mais il s’est révélé être tout le contraire. Au moins, en saison 1, on craignait pour la vie des personnages, ce qui n’arrivent finalement pas dans la seconde.