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Shameless – Pilot (1.01)

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shameless 101 - Shameless - Pilot (1.01)

À Chicago, la famille Gallagher doit se débrouiller sans mère et avec un père alcoolique bon à rien. Fiona, l’ainée, essaie de faire tourner la maison avec le peu d’argent qu’elle peut récolter et avec l’aide de ses voisins.

Bienvenue chez les Gallagher version américaine qui, étrangement, sont comme les Gallagher anglais. Enfin, « étrangement », c’est normal, puisque nous avons là un remake de plus et, cette fois, cela nous vient de Showtime, la chaine qui diffuse également une série qui se moque des adaptations de séries UK par les américains. Cela dit, on ne peut par dire que ce soit hypocrite de leur part étant donné que ce pilote fait partie de ces adaptations fidèles qui essaient au maximum de ressembler à l’original.

Par conséquent, je pourrais me contenter de republier une critique de Shameless version UK, mais ne l’ayant jamais écrite, reprenons depuis le début.

Fiona dirige la maison Gallagher du mieux qu’elle peut, tandis que son père se saoule du mieux qu’il peut – également. La mère est partie, je n’entre pas dans les détails, puisqu’ils ne seront pas donnés tout de suite. Nous avons, avec ça, les autres enfants Gallagher, mais principalement Ian et Lip, le second découvrant que le premier est gay. Le reste de la famille est plutôt en retrait et la scène d’introduction de l’épisode explique tout ce qu’on a besoin de savoir pour commencer, de toute façon.

Avec eux, il y a les voisins Kev et Veronica, celle-ci étant une bonne amie de Fiona. Ensemble, elles vont d’ailleurs dans une boite de nuit où le dénommé Steve viendra à leur secours.

Ce premier épisode se concentre alors en grande partie sur l’établissement des bases de la relation entre Steve et Fiona. Lui, nous servant quelque peu de guide dans cet univers plutôt anarchique. Il apporte une dose de raison, et inspire les éclaircissements. Il a un don particulier pour décrypter Fiona, ce qui aide un peu à comprendre ce qui se passe.

À ce stade, on peut dire que ce pilote fait ce qu’on attend de lui à la perfection. Nous sommes introduits aux personnages, à son style légèrement irrévérencieux (et passablement provocateur), à la conjoncture économico-sociale régnant dans la série, et des bases relationnelles sont clairement posées.

Après, il faut réussir à adhérer à tout le concept qui – même dans l’originale – est un peu poussif. La célèbre critique sociale faite par la série m’est toujours apparue complètement noyée dans une insouciance rarement remise en question, et dans un confort trop accepté. Les Gallagher ont un style de vie qu’ils embrassent, ce qui les met dans des situations occasionnellement inconfortables, mais dans l’ensemble, c’est très léger et modérément ambitieux – scénaristiquement parlant.

Donc, si Shameless US prend la route de son ancêtre (toujours en activité), elle pourrait offrir un divertissement louable et bien intentionné, ce qui est convenable. Encore faut-il adhérer à l’univers et, surtout, à ses personnages. Certains se montrent certes plus attachants que d’autres, mais si ce pilote ne convainc pas, ce n’est pas la peine de revenir, car ils ne devraient pas changer.

Et pour ceux qui ont vu la version UK, je ne pense pas prendre trop de risques en disant que ce remake apparait comme dispensable (à ce stade).

Se procurer la saison 1 de Shameless en DVDir?t=&l=as2&o=8&a=B004YWRUA8 - Shameless - Pilot (1.01).