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Séries Shut Eye : Pas facile d’être un faux médium (Pilote)

Shut Eye : Pas facile d’être un faux médium (Pilote)

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Shut Eye Pilote - Shut Eye : Pas facile d'être un faux médium (Pilote)

L’un des avantages du PeakTV est que les services de streaming comme Hulu qui cherchent à se faire remarquer ne peuvent pas simplement produire les mêmes séries que les autres. Cela ne veut pas dire qu’ils ne proposent que des immanquables, mais plus qu’ils essaient de livrer des shows un peu différents.

Création de Les Bohem, Shut Eye suit cette logique. Du moins, elle montre une certaine appréciation de l’idée. Si ce pilote est une bonne indication, elle ne risque pas de proposer plus qu’une histoire de criminels ambitieux, mais l’effort pourrait bien mériter d’être noté.

Tout commence ici avec Jeffrey Donovan qui incarne Charlie Haverford, un magicien raté qui s’est reconverti en médium. Dans son genre, il est plutôt honnête comme arnaqueur, contrairement à la famille criminelle à laquelle il est obligé de rendre des comptes. Il obtempère, même quand cela lui coute cher.

À ses côtés, on retrouve KaDee Strickland dans le rôle de sa femme Linda ? Elle s’impose immédiatement comme étant la dure à cuire de la famille qui veut sortir de l’emprise de ceux qui l’empêche de réaliser ses ambitions. Cela dit, après que le petit-ami insatisfait d’une de ses clientes le frappe et lui donne un mauvais coup sur la tête, Charlie se met à changer et il envisage sérieusement de suivre la voie de Linda.

Notre couple de petits criminels commence alors à voir gros et trouve le courage de saisir une opportunité qui se présente à eux.

C’est le point de départ et il ne faudrait pas oublier de dire que, après le coup sur la tête, Charlie se met à avoir de véritables visions. Il y a donc un twist surnaturel au milieu de cette histoire de gangsters.

Shut Eye dessine dans son pilote les contours d’un univers qui a un certain potentiel avec des personnages légèrement excentriques, une notion du danger réel qu’encourent les Haverford et une touche de drame familial pour parfaire le tout.

Les ingrédients ont cependant un côté relativement trop familier pour que l’ensemble apparaisse frais et original. Néanmoins, la série a l’avantage d’avoir un casting assez solide. Jeffrey Donovan s’impose naturellement comme étant une figure sympathique qui a encore en lui de quoi reprendre le contrôle de son existence. KaDee Strickland en fait un peu trop, mais se présente comme étant un contrepoids bienvenu, tout comme Isabella Rossellini qui domine toutes les scènes dans lesquelles elle apparait.

Les autres ne sont pas non plus en reste, Angus Sampson qui retrouve d’ailleurs Donovan après Fargo incarne impeccablement le mélange d’excès presque comiques et de sérieux qui en vient à caractériser Shut Eye à la fin de ce pilote.

Dans ce sens, si la série poursuit en continuant d’entretenir la recette, elle pourrait bien s’imposer comme étant un divertissement très sympathique à suivre. Il ne fait pas de doute que Les Bohem vise un peu plus haut que cela, mais quand il cherche à être plus corrosif, son scénario tend à virer dans la caricature.

Shut Eye ne laisse donc pas transparaitre dans son pilote qu’elle a ce qu’il faut pour être l’incontournable de cette fin d’année. Cela n’empêche pas à cette introduction d’être suffisamment accrocheuse pour donner envie d’en voir plus.

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