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Silicon Valley : Minimum Viable Product (pilote – 1.01)

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Silicon Valley 1x01 - Silicon Valley : Minimum Viable Product (pilote - 1.01)

Installé dans la Silicon Valley, Richard travaille pour le géant Hulli, mais développe son propre site internet. Son projet n’intéresse personne jusqu’au moment où ses collègues réalisent le potentiel de son algorithme de compression. Il doit alors prendre une décision pour son avenir.

De retour à la télévision, Mike Judge (créateur de Beavis and Butt-Head) replonge avec Silicon Valley, sa nouvelle série sur HBO, dans un univers qu’il a lui-même fréquenté et qu’il explora déjà légèrement dans son film culte Office Spaceir?t=critictoo 21&l=as2&o=8&a=B0002NAUDW - Silicon Valley : Minimum Viable Product (pilote - 1.01). Cette fois, il est par contre question de s’immerger dans la vie d’un jeune programmeur qui décide de tenter de créer quelque chose pour lui-même.

Ainsi, ce premier épisode nous introduit à Richard (Thomas Middleditch). Comme beaucoup de ses collègues et amis, il a des rêves et un manque certain de capacités sociales. Il n’est clairement pas équipé pour gérer des décisions importantes, mais il devra le faire malgré tout quand son algorithme de compression devient le sujet de grosses spéculations financières qui pourraient changer sa vie.

Néanmoins, le but de ce premier épisode – et probablement de la série à long terme – est surtout de nous présenter cet univers particulier qu’est la Silicon Valley. Entre les milliardaires qui se noient dans leur propre culte de la personnalité, les nerds en tous genres qui rêvent de devenir riches à leur tour et les rebelles qui perdent pied avec la réalité, ce petit monde est plein d’excentricités, même pour ceux qui y vivent. Ceci n’est pas une nouvelle, mais la volonté de Judge et de ses scénaristes est d’offrir un aperçu de ce qui se passe véritablement dans ce milieu, aussi improbable que cela puisse paraitre de l’extérieur. Ils ont donc fait beaucoup de recherches et ils ne se retiennent pas pour parsemer leur scénario avec toutes les observations qu’ils ont pu faire. Cela devient d’ailleurs par moment plus notable que le développement de l’histoire qui n’arrivera finalement que tardivement dans ce pilote.

En tout cas, il y a de quoi rire, même s’il est évident que certaines références échapperont à tous ceux qui ne sont pas familiers avec la vie au cœur de la Silicon Valley – ou qui ont au moins un intérêt minimum pour le sujet au préalable. Notons dans ce registre que ceux qui ont déjà vu Betas d’Amazon seront en terrain connu.

Quoi qu’il en soit, ce pilote de Silicon Valley fonctionne assez bien au niveau de la comédie et pose des bases solides pour que l’histoire tienne convenablement la distance. L’équipe créative devra par contre développer sans tarder les personnages secondaires, car ouvrir une fenêtre sur cet univers parfois surréaliste n’aura un sens que si on arrive à s’investir dans les difficultés que doivent surmonter ces développeurs, il faudra donc les comprendre. Pour le moment, ils sont tous très stéréotypés et gagneraient à rapidement sortir des clichés que ce premier épisode pointe d’ailleurs de façon plus qu’explicite.

Au final, le plus gros obstacle de la série sera clairement de rendre accessible à tous et d’un bout à l’autre ce que ces informaticiens vont traverser. Le tout en maintenant le niveau de comédie bien entendu. Cela ne devrait pas être trop difficile au vu de ce pilote prometteur.