Karen et Ivy attendent toutes les deux un appel de la production pour enfin savoir si elles seront prises. N’arrivant toujours pas à se décider, Derek demande aux deux concurrentes de revenir pour un ultime essai.
Nous allons pouvoir voir ce qu’a enfin Smash dans le ventre. Suite à un épisode pilote ne reflétant finalement que peu ce que va réellement être le show, The Callback semble être beaucoup plus enclin à nous donner quelques éléments de réponse. Après une ouverture un brin facile, mais efficace, tout le monde entre maintenant dans le vif du sujet avec plus ou moins de fortune.
D’emblée, la storyline la plus faible apparaît clairement être celle du couple Julia-Franck qui essaie d’adopter. On les suit sans grand enthousiasme dans leurs démarches longues, exténuantes, contraignantes et franchement peu passionnantes. On se doute bien que ce genre de procédure demande beaucoup d’abnégation, mais les querelles des deux personnages sur ce point ne feront probablement pas avancer la machine. Seul point « positif », il permet de révéler que Julia est effectivement une auteure de talent, même si on n’en doutait pas vraiment.
La série va également devoir sortir rapidement de quelques clichés encombrants propres à l’univers de Broadway. En premier lieu, Derek (malgré un Jack Davenport impeccable) accumule depuis deux épisodes un lot de casseroles assez important. Séducteur, manipulateur, égocentrique, perfectionniste… ce sont peut-être des « qualités » requises pour être si réputé dans le milieu, mais le personnage va vite devoir révéler plus que ça. Quant à sa phrase « Don’t play her, be her », pas en 2012, merci.
Cependant, la série semble dépeindre un univers crédible, fait de travail, de sueur, de larmes et de désillusions. Là-dessus, la fin de l’épisode possède un petit twist intéressant grâce à ses ellipses, laissant le spectateur supposer le choix final de la production. Une surprise bienvenue, mais qui ne laisse cependant pas de doute sur un retournement (tout du moins un changement) à venir prochainement. Karen étant notre porte d’entrée dans le montage de ce musical, il sera difficile de s’en passer quoi qu’il en soit. L’épisode (et on espère la série) bénéficie en plus d’une réalisation très léchée, ambitieuse et aérienne, qui devrait au moins nous apporter des séquences musicales agréables à regarder, comme en témoignent « Let me be your star » et « Twentieh Century Fox Mambo ». Après tout, on est en partie là pour ça.
Smash, en dépit de défauts qu’on pouvait déjà reprocher au pilote, s’annonce fidèle à ce qu’elle nous promet, et commence à développer ses intrigues de manière cohérente et vraisemblable. Il ne lui reste qu’à sortir des archétypes inhérents au genre pour se donner une réelle authenticité et emballer vraiment son récit.