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Sons of Anarchy : From Mexico with Love (Saison 4)

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SOA 407 - Sons of Anarchy : From Mexico with Love (Saison 4)

Les Sons sortent de prison et retrouvent Charming en pleine mutation. Clay signe des alliances pour frapper fort et récolter un maximum d’argent afin de se retirer. Jax saisit l’occasion pour préparer également sa sortie avec Tara et ses fils, mais les problèmes vont rapidement commencer à s’accumuler.

Avec la saison 3 qui s’est terminée en remettant pratiquement tous les compteurs à zéro, Sons of Anarchy avait tout l’espace nécessaire pour se relancer dans une nouvelle direction. Cela dit, il ne faut pas longtemps pour retrouver le confort qu’apportent les bonnes vieilles routines scénaristiques.

Charming n’a pas trop changé et cette saison s’accompagnera d’une campagne contre le développement urbain, car la ville est bien comme elle est. Cela en devient presque une métaphore pour la série – quand quelque chose de trop gros se profile à l’horizon, il est préférable de tout faire pour éviter sa concrétisation. Le maintien d’un statu quo, voilà de quoi il est question.

Cela dit, le processus est long et douloureux pour certains personnages, notamment les malheureux dommages collatéraux. Ici, c’est Juice qui paie le prix, et la facture a failli être très importante à un moment, même si tout reposait sur une vieille histoire de famille dont il a été difficile de percevoir sa réelle importance. D’ailleurs, Chibs trouvera tout cela très comique, mais un peu tardivement pour désamorcer l’une des nombreuses frustrations générées par cette saison.

Il faut dire que Kurt Sutter et ses collègues scénaristes ont soigneusement préparé leur saison en sachant où ils allaient, mais l’ont découpé de manière bien trop mécanique, laissant ainsi un déséquilibre certain s’installer entre les différentes storylines.

Si Juice et ses problèmes sont ceux qui touchent le plus, car il est facile d’aimer le personnage, son intrigue devient trop chaotique, se perdant en court de route et finissant par paraitre relativement anecdotique. Le même sort n’est pas réservé à Jax qui lutte toute la saison pour pouvoir quitter le club et Charming, bien que les différentes voies qu’il emprunte tendent à ne pas porter leurs fruits. Il aboutira là où on l’attend depuis le pilote, certes, mais le chemin qu’il parcourt pour atteindre la destination est parsemé d’embuches qui sont trop souvent téléphonées, ce qui est légèrement lassant à la longue.

Clay n’est pas épargné non plus, car il est totalement hors de contrôle. C’est étrangement ce qui fera que cette saison parviendra à trouver dans sa seconde moitié l’énergie qui lui manquait au départ. Clay dépasse certaines limites inattendues et cela permet de nous faire croire que tout peut vraiment se produire. Un peu tardivement, on comprend que ce n’est qu’un nuage de fumée, mais le tour était joué.

À côté, Gemma fait tout ce qu’elle a l’habitude de faire. Elle manipule, complote et encaisse les retours violents de ses échecs. Elle perd un peu la main, mais Tara a fini sa formation et prend sa place quand cela est nécessaire. Les Old Ladies n’ont cependant pas obtenu du matériel du niveau qui a fait leur gloire passée, elles s’inscrivent le plus souvent à côté de Juice, parmi ceux qui ont été des diversions.

Du côté de la loi, nous avons plusieurs ajouts bienvenus, comme le nouveau shérif et un procureur fédéral. Ils entretiennent la menace invisible pour le club, ajoutant du suspense et faisant monter la pression à souhait. Comme le Cartel mexicain qui fait désormais affaire avec SAMCRO, les représentants de l’ordre ont été des accessoires efficaces et crédibles, jusqu’à ce qu’ils ne servent plus à rien.

De manière générale, cette saison a tout de même été efficace, bien que des maladresses aient légèrement handicapé la première moitié. Cela dit, la conclusion des plus décevantes oblige à revoir l’ensemble avec œil différent et peu flatteur. C’est sur ce point une déception, car si la fin avait entrainé les storylines jusqu’à leur point de rupture – explosif –, l’ensemble aurait été des plus satisfaisants. Ça ne sera pas le cas, car il faut réinstaurer un statu quo. Certes, des choses ont changé, mais après tout ce qui s’est passé, il est difficile de ne pas être frustré.

Il ne faut cependant pas nier qu’avant que la majorité des histoires ne se concluent en se révélant en partie anecdotiques, elles ont plus que donné le change. Sons of Anarchy a, durant une grande partie de cette saison, été en très bonne forme, délivrant le divertissement engageant bien qu’un peu rudimentaire auquel nous avons été habitués. Dommage donc de tout fusiller au moment de conclure.