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Stalker : traque furtive (pilote)

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Récemment transféré dans la division de la police spécialisée dans les cas de harcèlement, Jack Larsen travaille à Beth Davis pour arrêter un homme qui vient de brûler vive une femme. En parallèle, Beth rencontre un jeune étudiant sur le campus qui clame que son ancien colocataire le harcèle.

Après The Following, Kevin Williamson veut continuer à terroriser le téléspectateur avec Stalker sur CBS. La Threat Assessment Unit de Los Angeles a donc pour mission de gérer les cas de harcèlement, un travail compliqué par la difficulté qu’il peut y avoir à prouver les persécutions.

Réalisé par Liz Friedlander – qui a aussi signé des épisodes de The Following –, le pilote de Stalker essaie de jouer sur tous les tableaux possibles pour véhiculer la peur des victimes, mais la réalisation ne suit pas vraiment ; on se retrouve face à des occasions manquées où il ne reste que le simple fait que cela reste naturellement une situation inquiétante pour la montée de tension.

À côté de cela, l’épisode nous délivre deux affaires, dont une qui est là pour établir la personnalité de Beth Davis. La (seule ?) subtilité de l’épisode est peut-être de ne pas dire ce que le personnage a subi, offrant alors la possibilité à Maggie Q de laisser paraitre une forme de complexité qui est absente de tout le reste. L’actrice domine ce pilote d’un bout à l’autre, se révélant bien au-dessus du matériel qu’on lui fournit.

C’est plus compliqué pour Dylan McDermott dans la peau du détective Jack Larsen, nouvel arrivant dans l’unité. L’épisode nous pose un lourd bagage pour ses deux têtes d’affiches qui sont là pour tenter de les rendre plus complexes. Si sa collègue parvient à rendre le scénario moins grossier qu’il ne l’est réellement, McDermott ne peut pas vraiment faire grand-chose avec ce qu’on lui offre. Le rapport de force professionnel entre Jack et Beth est peut-être caricatural, mais nettement plus intéressant que n’importe quoi d’autres concernant le flic qui se retrouve avec une histoire un peu glauque qui vient juste alourdir le propos du show.

Quoi qu’il en soit, Stalker ne dissimule pas ses intentions et Kevin Williamson veut effrayer dans les chaumières avec des cas de harcèlement qui devraient rendre plus paranoïaques ceux qui le sont déjà. Le sujet en lui-même est certainement pertinent, surtout avec l’évolution de la technologie et des modes de vie. Cependant, il faut rester réaliste sur le fait que cela demanderait aussi une écriture plus affinée que ne possède pas vraiment Williamson. Ce n’est pas tant qu’il ne peut pas donner le jour à quelques sursauts, mais plus qu’il est bien trop rentre-dedans dans son approche pour pleinement véhiculer les angoisses psychologiques d’une telle situation.

Au final, ce pilote de Stalker se révèle très formaté en délivrant ce qu’on pouvait s’attendre de lui. Cela semble être un compagnon de route presque respectable pour Criminal Minds si la suite ne plonge pas dans trop d’excès et parvient à employer le talent de Maggie Q à bon escient – et rien n’est vraiment sûr dans le domaine…