Alors qu’il ne reste que deux épisodes après celui-ci pour terminer cette première saison de Star Trek : Discovery, les scénaristes ont décidé de mener la storyline dans l’univers miroir à sa conclusion. Cela nous donne une heure pleine d’action et de rebondissements.
Du moins, dans une dose supérieure à ce que la série délivre habituellement, et ce n’est pas une mauvaise chose dans le cas présent. On peut en effet apprécier la qualité de la production, les ambitions visuelles et la vision sur le long terme de l’histoire.
Cela dit, si ce dernier point n’est pas négatif, dans le sens où l’on peut finalement voir Lorca pour ce qu’il est réellement après tous ces épisodes, Star Trek : Discovery souffre toujours du fait que les personnages ne sont que des rouages dans la narration, pas grand-chose de plus.
Ce qui est le plus révélateur à ce niveau est que certains membres de l’équipage se mettent finalement à parler et à participer, comme si l’absence de Lorca, Michael et Ash avait forcé les scénaristes à réaliser qu’il y avait du monde à bord du Discovery — même si Stamets, Tilly et Saru dominent largement.
On peut presque voir cela comme un bonus. De toute façon, le cœur de l’épisode était le combat entre Lorca et Georgiou. Michael se retrouve prise entre les deux, entre ceux qu’elle admirait et qui se sont révélés être différents de ce qu’elle pensait. Dans le registre, Michelle Yeoh s’en sort vraiment bien, profitant du fait qu’elle incarne un nouveau personnage pour s’imposer de nouveau.
On ne peut pas dire que Jason Isaacs soit pour sa part bien servi par le scénario. La révélation à la fin du précédent épisode donna un sens à son comportement, mais le voir agir en Terran le réduit à n’être qu’un rouage scénaristique de plus. Son obsession pour Michael est ce qui maintient un minimum l’image que l’on a de lui, mais il devient presque une parodie de lui-même en l’espace de quelques scènes.
Star Trek : Discovery n’est pas généreuse avec ses capitaines, figures pourtant emblématiques de la franchise. C’est probablement pour cela que Saru brille plus que son prédécesseur dans le rôle, car il est l’incarnation de Starfleet et de ses idéaux qui ont fait Star Trek.
Quoi qu’il en soit, nous arrivons donc à un nouveau tournant avec un épisode de plus qui se termine sur un twist. Celui-ci n’est pas mauvais, même s’il est un peu facile. Il n’y a plus qu’à voir si le peu de temps qui reste permettra de donner à cette première saison de Star Trek : Discovery une conclusion plus intéressante pour l’avenir que la promesse de guerre actuelle.