À ce niveau de la saison, il a bien été établi que Star Trek Discovery n’était pas comme les séries qui l’ont précédée dans la franchise. De ce fait, il n’est pas surprenant que le capitaine du vaisseau soit également bien différent.
Contrairement à Georgiou qui était l’incarnation des idéaux de Starfleet tels que nous les connaissions jusque-là, le capitaine Lorca n’en est pas l’antithèse, mais s’en approche. Cela dit, les deux précédents épisodes n’avaient pas accompli grand-chose pour tenter de gratter à la surface du personnage.
Cet épisode 5 s’attèle donc à changer cela quand, revenant d’une réunion avec ses supérieurs, Lorca se fait capturer par un vaisseau klingon. À bord, il se retrouve dans une cellule aux côtés d’Harry Mudd (Rainn Wilson) et Ash Tyler (Shazad Latif). Le premier est un civil avec un instinct de survie très développé et un personnage qui est apparu dans la série originale et qui revient ainsi dans une version légèrement différente. Le second est un lieutenant de Starfleet emprisonné depuis plusieurs mois.
Star Trek Discovery continue donc à faire du neuf avec du vieux, mais reste tout de même à la surface des choses. Si Mudd offre une perspective intéressante sur les conséquences de la guerre sur les civils, il sert surtout à pousser Lorca à nous révéler un de ses secrets — et un seul.
Le passage en captivité est en effet relativement limité. L’opportunité de développer les Klingons n’est pas saisie et Harry Mudd n’a pas le temps nécessaire pour vraiment creuser son angle sur l’arrogance de Starfleet et ses conséquences.
On pourrait presque dire que la capture de Lorca frôle le gaspillage, mais elle offre à Saru l’occasion de s’assoir dans le siège du capitaine et cela lui permet de sortir de l’ombre de Michael et même de confronter ses sentiments conflictuels envers elle.
Il est certain que Star Trek Discovery pourrait bénéficier de se concentrer un peu plus sur ses personnages secondaires maintenant que le décor a été posé. Cet épisode 5 démontre qu’il y a matière à travailler, même avec l’arrogant Stamets qui nous dévoile plus de nuances dans son caractère.
Cela est aidé par le fait que Michael est principalement utilisée comme un catalyseur, poussant ceux qui l’entourent à prendre des décisions difficiles qui mènent à des dilemmes qui servent autant l’histoire que les personnages.
Dans ce sens, même si la partie centrée sur Lorca est quelque peu décevante à cause de son traitement expéditif, Star Trek Discovery trouve dans cet épisode un bon équilibre en ne se concentrant pas sur Michael. Il serait bien à présent que l’on profite des graines qui ont été plantées ici pour continuer à étendre l’univers du show au-delà de son héroïne, voire du Discovery.