En dépit de son approche se voulant plus feuilletonnante, Star Trek: Discovery délivre des épisodes qui sont de plus en plus thématisés et indépendants. Ainsi, cet épisode 6 s’intéresse à l’aspect dysfonctionnel des familles de Michael.
Tout débute avec Sarek qui est victime d’un attentat. Son vaisseau est en perdition au sein d’une nébuleuse. Quand Michael est touchée par une violente vision, elle demande au capitaine Lorca son aide. Contre les ordres de Starfleet, il lance une mission de sauvetage.
Si une chose a bien été établie depuis ses débuts dans l’épisode 3 de cette première saison de Star Trek: Discovery, c’est bien que Lorca n’est pas un capitaine conventionnel. Ici, on continue de développer le fait qu’il est un homme brisé, mais aussi qu’il peut-être un père pour son équipage. Certes, il n’est pas non plus la figure paternelle la plus chaleureuse et responsable qui soit et il ne fait aucun doute qu’il n’a pas peur de faire des sacrifices, mais c’est presque une amélioration pour Michael.
Son « père » est en effet au centre de l’épisode, tout comme son incapacité à communiquer avec lui proprement. La différence entre vulcains et humains est plus que rappelée, elle est utilisée pour animer ce conflit émotionnel qui déchire Michael qui n’a pas été élevée pour reconnaitre ce type de dilemme humain.
Nous savons que Sarek va survivre — l’aspect prequel de Star Trek: Discovery a ses désavantages —, mais le suspense est assez bien entretenu, car il se repose sur cette confrontation mentale entre Michael et Sarek qui met en avant autant ce qui les sépare que ce qui les unit. Il finit par apparaitre que la finalité était de libérer Michael de limitations psychologiques qu’elle avait développées parce qu’elle savait qu’elle ne serait jamais à la hauteur pour être la Vulcaine que son père aurait voulu qu’elle soit – selon elle.
Cela doit la mener à accepter ce que Lorca veut qu’elle devienne. Elle se retrouve alors prise entre deux figures paternelles qui la poussent à être meilleure, ce qui est très Star Trek.
D’ailleurs, cet épisode est vraiment celui qui entre le plus dans l’esprit de la franchise jusque-là, si l’on excepte la fin nous rappelant justement dans quelle série nous nous trouvons. C’est une belle démonstration du potentiel qu’il y a à puiser dans ce qui est finalement l’ADN du show.
Ainsi, cet épisode 6 permet à cette première saison de Star Trek: Discovery de faire un écart pour développer son personnage central d’une manière intéressante, avant de revenir vers la guerre.