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Séries StartUp : une entreprise en construction (pilote)

StartUp : une entreprise en construction (pilote)

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startup serie crackle - StartUp : une entreprise en construction (pilote)

Si Hulu est parvenu à se faire une place dans l’univers du streaming, Crackle cherche encore à percer. Elle n’a pas vraiment réussi avec The Art of More (vous souveniez-vous de son existence ?), et mise maintenant pour cette nouvelle saison sur StartUp.

Le premier épisode nous introduit à l’agent du FBI Phil Rask (Martin Freeman) qui enquête sur les activités illégales de l’homme d’affaires Nick Talman et compte avant tout servir ses propres intérêts avant ceux de la justice.

Sa cible va cependant se tourner vers son fils Nick (Adam Brody) pour lui demander de l’aide pour dissimuler de l’argent. Nick rencontre pour son travail Izzy Morales (Otmara Marrero), une jeune femme fauchée qui a consacré une partie de son existence à créer GenCoin, une monnaie virtuelle qui pourrait révolutionner l’économie. Enfin, s’ajoute Dacey (Edi Gathegi), un gangster haïtien local qui aimerait améliorer la situation de sa famille.

Cette création de Ben Ketai ne cherche pas à marcher dans les pas d’un Halt and Catch Fire ou de Silicon Valley. Elle souhaite plus s’orienter vers le thriller policier sous le soleil de Miami. L’ambiance frôle parfois la claustrophobie, exploitant autant que possible la tension existante entre les personnages pour créer un sentiment de dangerosité.

Le pilote de StartUp s’attèle donc à nous présenter chaque protagoniste, à nous introduire dans leur existence pour mieux créer des rapprochements entre eux plus ou moins importants. L’épisode nous présente des personnages en grande partie insatisfaits par la situation dans laquelle ils se trouvent et ils vont tenter à leur manière de modifier cela.

Des liens se tissent progressivement, servant à poser les bases d’une histoire où corruption et technologie se rencontrent dans le but de pouvoir offrir à une ambitieuse entreprise les moyens de voir le jour et de trouver le succès. L’argent est donc le moteur, créant les attaches entre les personnages qui se révèlent étrangement plus importantes dès que la monnaie d’échange devient virtuelle.

L’exposition prend donc du temps et l’équipe créative derrière StartUp choisit d’exploiter ce fait en choisissant de nous montrer par tous les moyens possibles leurs ambitions. Multiplication des scènes de sexe, atmosphère qui se veut pesante, personnages imparfaits prêts à briser des règles pour obtenir ce qu’ils veulent… StartUp s’appuie sur différents poncifs pour faire son point. Tout n’est pas probant, créant des scènes qui sont forcées et cherchant à provoquer une réaction plus qu’à servir l’histoire.

Les fondements de l’intrigue qui promettent un entrelacement de la légalité avec la criminalité suffisent en vérité à susciter la curiosité, le tout porté par un casting qui trouve très vite ses marques et parvient rapidement à s’emparer du matériel pour lui donner corps. Il faut bien évidemment jongler avec quelques stéréotypes venant alourdir l’ensemble, mais qui ne sont pas non plus forcément dommageables à ce niveau.

Au final, StartUp se présente avec son premier épisode comme un thriller avec du potentiel lorsque l’histoire se focalise sur ce qui compte et ne dérive pas dans une certaine forme d’excès narratif pour impressionner.