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Stitchers : Dans la tête des morts (pilote)

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Stitchers Saison 1 pilote - Stitchers : Dans la tête des morts (pilote)

Que ferions-nous si nous pouvions naviguer dans la conscience d’un terroriste qui vient de mourir afin de découvrir s’il a préparé plus de bombes ? C’est une question que personne n’a probablement posée jusqu’à présent, mais ABC Family veut malgré tout nous fournir une réponse dans ce pilote de Stitchers.

Créée par Jeffrey Alan Schechter, cette série ne va clairement pas nous introduire à un nouveau terroriste dans chaque épisode. D’autres crimes peuvent être utilisés pour alimenter les affaires de la semaine de ce nouveau procedural avec un twist. Des enquêtes vont donc être menées par un groupe de personnes intelligentes et compétentes qui travaillent officieusement pour une agence gouvernementale qui serait ou ne serait pas la NSA, du moins, pas officiellement, mais un peu tout de même.

Stitchers aime ce genre d’approximations et n’en manque pas dans ce pilote, car c’est une bonne façon de faire de l’exposition sans vraiment en faire. On joue avec l’inconscient collectif pour poser un décor en carton-pâte dans lequel une irritante étudiante devient une héroïne malgré elle. Il faut dire qu’elle a quelque chose de plus – ou de moins, selon le point de vue. Kirsten Clark (Emma Ishta) est en effet une jeune femme qui souffre de temporal dysplasia.

Forcément, nous ne sommes pas médecins, donc nous ne savons pas de quoi il s’agit. Heureusement, ce premier épisode n’étant pas synonyme de finesse et Kirsten va donc nous dévoiler ce que cela signifie de but en blanc. C’était le minimum qu’elle pouvait faire, puisqu’elle ne cesse de répéter à tout le monde qu’elle est atteinte de temporal dysplasia. Il serait dommage qu’elle ne dise à personne ce qu’est la temporal dysplasia.

D’ailleurs, quand on y pense. On peut toujours compter sur Kirsten pour tout expliquer, même ce qu’elle n’a pas légalement le droit de faire. La légalité, ce n’est pas son problème de toute façon. Pirater les serveurs de la police, entrer par effraction dans le bureau de son professeur d’université et révéler des secrets, rien ne l’arrête et, puisqu’elle est atteinte de temporal dysplasia, elle en a que faire.

Le sentiment devient rapidement contagieux. L’histoire de ce pilote étant terriblement sans intérêt ne servant qu’à installer des dynamiques péniblement évidentes entre des personnages dont la compétence est établie par le fait qu’ils nous disent qu’ils sont compétents – ils semblent pourtant ne pas trop savoir ce qu’ils font la plupart du temps. Il est difficile de rester captivé.

Stitchers est le genre de série qui possède une idée de base légèrement intéressante, mais qui est exécutée d’une façon catastrophique. Entre son héroïne qui refuse d’être définie par autre chose que sa condition, son intérêt romantique/nouveau collègue de travail transparent et l’introduction au marteau-piqueur d’une mythologie qui se repose sur le fait que nous sommes censés être intéressé à Kirsten, le scénario s’appuie sur des bases étonnements fragiles. Ajoutons qu’il est construit d’une façon tellement mécanique que le ridicule des dialogues finit par apparaitre comme n’étant qu’un problème majeur. Concrètement, rien ne fonctionne réellement.

Si nous l’avions oublié, Stitchers nous rappelle une fois de plus qu’ABC Family devrait définitivement s’en tenir aux dramas familiaux. Ce pilote n’a rien de pertinent à proposer et ne fait aucun effort pour tenter de prouver le contraire.

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