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Séries C.B. Strike : La Carrière du Mal (sur OCS)

C.B. Strike : La Carrière du Mal (sur OCS)

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Après avoir rencontré le succès l’année dernière, Strike n’a pas tardé à faire son retour pour une nouvelle investigation sur BBC One. On retrouve ainsi Tom Burke dans la peau du détective de J.K. Rowling à Londres pour une affaire plus personnelle.

Strike — Career of Evil commence avec Robin Ellacott qui reçoit un mystérieux colis contenant la jambe tranchée d’une femme. Qui est l’expéditeur de ce paquet macabre ? Cormoran Strike ne tarde pas à arriver à la conclusion que ce colis envoyée à sa collègue lui est en fait destiné et il a trois noms à l’esprit, issu de son passé : Whittaker (Matt King), Niall Brockbank (Andrew Brooke) et Donald Laing (Neil Maskell). Trois hommes qui ont des raisons de lui en vouloir et qui sont capables de commettre des actes odieux.

Malgré les efforts réalisés au niveau du casting pour s’assurer que chaque suspect soit incarné par un visage un minimum familier, cette troisième investigation ne joue pas pour autant au jeu des devinettes. Soyons honnêtes, votre expertise télévisuelle vous mènera à soupçonner la bonne personne.

Le scénario de Tom Edge — qui adapte présentement le roman La Carrière du Mal — se concentre avant tout sur la collaboration entre Strike et Robin, et l’évolution de leur relation qui a quitté le champ du patron et de la secrétaire pour prendre la forme d’un partenariat plus équilibré. Le tout au grand dam de Matthew, le petit ami et futur mari de nouveau en mode exécrable après en être sorti au cours de la seconde investigation.

Le montage multiplie les parallèles et les dialogues se font insistants quant à la possible romance qui pourrait exister entre Strike et Robin. Entre les non-dits visuels et les pics verbaux continuels, la subtilité n’est pas de mise dans le domaine. L’ensemble est sauvé par l’alchimie entre Tom Burke et Holliday Grainger qui crédibilise plus que nécessaire cette relation qui dépasse maintenant le champ professionnel.

Si l’enquête permet au passage de mieux appréhender notre détective phare, Strike reste — malgré son titre — une série tournée avant tout autour de Robin. Femme marquée par une expérience passée traumatique, la secrétaire-assistante-partenaire continue de se dévoiler pour toujours plus s’affirmer dans le but de garder le contrôle sur son existence et d’embrasser ce que la vie lui offre.

Robin agit, quitte à déplaire aux hommes qui l’entourent. Elle agit pour faire ce qu’elle pense qu’elle se doit de faire. Elle enquête, traine dans les rues londoniennes une fois le soleil couché, se défend et cherche à protéger les autres. Elle s’épanouit dans son travail qui donne un sens à son existence, et lui permet ainsi de véritablement trouver sa place et de laisser son passé derrière elle.

Pour Strike, les souvenirs liée à sa mère l’empêchent de trouver le sommeil, sorte figure fantomatique, femme indéfinie qui n’est qu’une bribe de son histoire quelque peu imprécise. Le détective se dessine un peu plus à chaque enquête, mais reste définitivement dans l’ombre, sorte de guide pour Robin qui s’efface devant elle.

Malgré les thématiques de cette enquête — où violence et abus envers les femmes sont le moteur —, Strike affirme un ton plutôt léger où l’on rebondit d’un suspect à un autre, pour mieux arriver à la conclusion. Cette troisième affaire confirme en tout cas la progression naturellement de la série. Les acteurs sont à l’aise dans leur costume, le rythme narratif et la tonalité sont plus maitrisés pour mieux donner vie à l’univers de Comoran Strike et de sa partenaire, Robin Ellacott.

 


Publié en mars 2018 suite à la diffusion anglaise, cet article est remis en avant à l’occasion de la diffusion sur OCS City ce soir à partir de 20h40.

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