Croyant mettre un terme à Myriad, Supergirl, Cat et Max Lord décident de diffuser un message d’optimisme à la population. Non et Indigo possèdent néanmoins un plan de secours visant à tuer tous les humains de National City. Pour Supergirl, la donne est simple : elle doit se sacrifier pour sauver sa ville…
Inégale, mais toujours avec les meilleures intentions : voilà comment l’on peut définir toute la première saison de Supergirl. Cette dualité se retrouve au sein du final intitulé Better Angels qui délivre des moments émotionnels de qualité – au même titre que de bonnes scènes d’action –ainsi que d’autres qui font grincer des dents.
Hank: So, Supergirl’s plan is to broadcast a symbol.
Cat: Of hope.
Hank: Of hope?
Cat: With a speech.
Hank: A speech?
Maxwell Lord: Also about hope.
Plus que le propos féministe, c’est véritablement l’optimisme qui est la marque de fabrique de Supergirl. Parfois niais, souvent gentillet, il représente néanmoins une bouffée d’air frais dans l’univers des super-héros où priment habituellement la mort, la violence et les questionnements moraux. Tout cet état d’esprit se retrouve incarné par le discours télévisuel de Kara. Pris seulement comme des lignes de dialogue, il se révèle incroyablement bisounours. Lorsque Kara le délivre, on ne peut pas s’empêcher d’y adhérer.
Il faut dire que la plus grande réussite de Supergirl est bel et bien Supergirl elle-même. Melissa Benoist a porté la série sur ses épaules tout au long de la saison, et c’est encore le cas au sein de Better Angels. Kara décide de sacrifier sa vie pour les habitants de National City, non sans prendre le temps de faire ses adieux à tous ses amis. Ces scènes sont réalisées sans aucun mélodrame inutile, et nous montrent à quel point tous les personnages ont évolué depuis le début de la série, à la fois grâce à Supergirl et Kara Danvers.
Puisque l’on parle quand même d’une série de super-héros, un season finale ne pouvait décemment se terminer sans un affrontement entre les gentils et les méchants. Supergirl et Martian Manhunter V. Oncle Non et Indigo. Cette confrontation se révèle divertissante, ainsi que remplie d’images marquantes et assez surprenantes pour Supergirl, mais l’on peut regretter le charisme inexistant des deux adversaires en question. La scène qui s’ensuit est de toute beauté et, si l’on ne craint pas une seule seconde la mort de notre héroïne, la résolution est aussi loufoque que plaisante, rétablissant Alex comme la sœur la plus badass qui soit.
Qui dit final dit pistes à mettre en place pour une hypothétique saison 2 (officieusement commandée). La relation Kara/Cat passe à un niveau supérieur, renforçant l’impression que cette dernière représente l’une des meilleures composantes du show. Cat est passée de cliché de la boss autoritaire à figure maternelle pour la jeune femme, et c’est souvent dans leurs interactions que l’on trouve les meilleures scènes de la série. Que ce soit au DEO avec Hank, Lucy et le Projet Cadmus, entre Alex et Max ou encore avec Kara/James, les scénaristes possèdent le matériel pour développer une histoire engageante l’année prochaine. Il ne faut pas non plus oublier le traditionnel cliffhanger, même si – dans la plus pure tradition du Berlantiverse – celui-ci risque de ne pas apporter grand-chose.
Better Angels représente donc parfaitement Supergirl. L’épisode manque parfois de cohérence et souffre de vilains peu passionnants, mais il possède de bonnes intentions et bénéficie de l’évolution des personnages, de manière à délivrer des scènes à la fois émouvantes et épiques. Cette saison 1 de Supergirl n’a de loin pas été parfaite, mais elle m’a entraîné dans une aventure où les bons sentiments et l’optimisme ne sont pas une faiblesse, mais plutôt une force. Ce n’est pas rien et cela représente la raison majeure pour laquelle j’espère que l’on obtiendra une saison 2 des aventures de la Girl of Steel !
