Aller au contenu
Séries Supernatural Supernatural – Frontierland (6.18)

Supernatural – Frontierland (6.18)

  • par
  • 3 min read

SPN 618 - Supernatural - Frontierland (6.18)

Dean et Sam découvrent que Eve peut être détruite par les cendres du phœnix. Il trouve des traces de l’existence de la créature dans le journal de Samuel Colt, en 1861. Les deux frères demandent à Castiel de les envoyer dans le temps.

Supernatural s’offre un épisode western pour nous entrainer à la rencontre de Samuel Colt. Du moins, c’est ce qu’on aurait pu espérer, car s’il y a bien quelque chose que ne va pas véritablement faire Frontierland, c’est donner au héros de demain un temps d’antenne suffisant. En fait, ce séjour dans le passé très Retour vers le Futur a un but fort différent qui met Colt quelque peu de côté (surtout qu’il va falloir aller à sa rencontre) : trouver les cendres du phœnix qui peuvent être utilisées contre Eve.

Sam et Dean ont aussi un temps imparti, Castiel ne peut pas les envoyer plus de 24 heures dans le temps. Des technicités d’usage qui sont clairement là pour imposer des limites, et tenter de mettre un soupçon de pression au moment du retour des Winchesters à notre époque – sans grand succès, il faut être honnête. D’ailleurs, pour poursuivre sur ce que l’épisode ne fait pas bien, on peut s’arrêter sur notre ange préféré aux actions troubles et qui manquent de justification. À peine avons-nous fait la connaissance de Rachel, lieutenant de Cas’, que celle-ci vient poser des insinuations qui auront raison d’elle. Le problème, c’est que nous ne savons strictement rien de cette guerre. L’épisode précédent avait déjà mis en relief que le désespoir de Castiel le poussait à mal agir – à l’évidence, cela se poursuit – pour battre Raphael, mais c’est bien trop obscur pour que cela puisse se montrer concret. Pauvre Castiel, il est juste coincé dans une situation qu’on ne veut que voir prendre de l’épaisseur.

Une fois passé cela, Frontierland joue sur les références et l’amour de Dean pour Clint Eastwood. Certes, après avoir possiblement rêvé d’une aventure plus ambitieuse et épique se déroulant à cette époque, il est déjà fort plaisant que Supernatural nous y emmène enfin. La série jouera d’ailleurs avec quelques codes du genre, et s’offrira même un monstre/démon qui possède une certaine ambigüité. Ainsi, on troque la grande épopée pour un épisode qui se montre dynamique et drôle, et qui exploite finalement de vieux ingrédients de la série – avec un Dean qui prend un plaisir fou et un Sam légèrement égaré qui cherche à faire ce qu’il faut pour que tout se déroule bien. La recette fonctionne encore, et délivre quelques pépites scéniques et des dialogues efficaces.

Tout ceci ne se déroule pas sans raison, les deux frères ayant voulu partir en 1861 pour récupérer la seule arme qui, d’après les écrits, peut battre Eve : les cendres du Phoenix. Et si Mother of All ne s’est pas concrètement manifesté depuis la mort de Rufus, Sam et Dean ne perdent pas leur objectif de vue, ce qui est en soit très plaisant. Si la menace parait avoir juste été posé, il faut dire qu’elle a clairement exprimé et démontré ses objectifs pour que les Winchesters ne perdent pas temps et veulent agir. C’est exactement ce qu’ils font dans Frontierland, allant chercher ce dont ils ont besoin pour battre leur nouvel adversaire. Ils le font avec panache et un chapeau de cow-boy !