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Séries Supernatural Supernatural – Let It Bleed / The Man Who Knew Too Much (6.21 & 22 – Fin de saison)

Supernatural – Let It Bleed / The Man Who Knew Too Much (6.21 & 22 – Fin de saison)

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SPN 622 - Supernatural - Let It Bleed / The Man Who Knew Too Much (6.21 & 22 - Fin de saison)

Let It Bleed (6.21)

Sam, Dean et Bobby suivent une piste pour arrêter Crowley et Castiel quand l’ainé Winchester reçoit un coup de téléphone. Ben et Lisa se sont fait kidnapper.

Let It Blood s’inscrit comme un dernier détour avant la conclusion de la saison. Plus que cela encore, c’est un épisode qui vient mettre un terme à ce que cette saison a développé pour Dean, soit ce qui le relie à Lisa et Ben.

Crowley décide de faire du chantage pour éloigner les Winchesters le temps que Castiel et lui trouve le purgatoire. Pour parvenir à ses fins, il faut attirer l’attention ailleurs, et c’est le rôle que remplissent Ben et Lisa. Forcément, cela marche à un certain point vu que Dean part naturellement à leur recherche et que Sam se refuse à laisser son frère y aller seul.

Il faut alors compter sur Bobby pour suivre la seule piste qu’ils ont concernant les plans de Castiel. Celle-ci tourne autour d’un évènement lié à H.P. Lovecraft, le fameux auteur que l’épisode présente rapidement – sans pour autant plonger dans la référence. À noter qu’il est mort d’un cancer, et je doute que la mise en scène de la série puisse laisser la place à un diagnostic de ce genre. D’une certaine façon, l’utilisation de l’univers de Lovecraft parait plus opportune que nécessaire, mais la superficialité permet de ne pas trop s’y attarder. C’est avant tout Bobby et le Dr. Eleanor Visyak (apparu pour la première fois Like a Virgin – 6.12) qui donnent son intérêt à cette partie.

Let It Bleed s’affirme au final comme un épisode qui exploite les blessures de Dean. Si Lisa et Ben occupent une place de choix, tout particulièrement dans sa décision finale, c’est sa relation avec Castiel qui brille au sein des quelques scènes qu’ils ont en commun. L’ange intervient selon ses possibilités pour aider Dean ; il se refuse juste à abandonner ce qu’il tente de réaliser et préfèrerait obtenir le soutien de ceux qu’ils considèrent bel et bien comme sa famille. L’intrigue joue alors principalement sur l’évolution relationnelle entrainée par la découverte de la vérité. Aucune blessure n’a cicatrisé et le pardon n’est pas accordé, ce qui n’empêche pas Castiel de tenter de vouloir protéger Sam et Dean, et par extension ceux qu’ils aiment.

Ainsi, à l’image de la tentative de Crowley d’éloigner les Winchesters de leur mission pour l’arrêter, Let It Bleed fait de même en nous écartant nous aussi du purgatoire. Supernatural fait à sa façon un dernier arrêt dans la vie de Lisa et Ben pour y mettre un point final qui laisse un sentiment de mélancolie.

The Man Who Knew Too Much (6.22)

Le mur dans la tête de Sam s’effondre. Dean et Bobby ne savent pas quoi faire pour l’aider, alors que la bataille pour le Paradis approche de sa fin.

Pour son dernier épisode de la saison, Supernatural décide de se montrer conceptuel. L’épique ne sera alors pas particulièrement au rendez-vous, l’histoire laissant peu d’opportunités à de telles confrontations. Au lieu de cela, Castiel se prépare à ouvrir le purgatoire et Sam affronte ses démons.

La première scène nous introduit un Sam qui a perdu la mémoire, mais ce n’est pas à proprement parler le cas ; la suite nous révèlera qu’il est en fait inconscient, et que ceci se déroule dans sa tête. Suite à l’intervention de Castiel, le cadet des Winchesters se trouve en morceau et il doit se reconstruire. Il n’y a pas beaucoup de pièces à rassembler, et celles-ci sont avant tout le reflet de ce qui s’est passé au cours de cette saison et de ce qui a touché Sam. L’idée n’est pas dépourvue de charme, et c’est exactement le type d’épisodes qui donne la possibilité à Jared Padalecki de sortir des sentiers battus ; une bonne chose, car il se montre majoritairement convaincant, et cet épisode ne fait pas exception.

Si Sam se reconstruit, on peut dire que Castiel se détruit (figurativement parlant). Décidé à ouvrir le purgatoire et à gagner la guerre qui se joue au Paradis, l’ange élimine les derniers obstacles avec un calme déconcertant. Il a bien trop pris l’habitude d’être trahi et, convaincu d’avoir raison, il a aussi pris le pli d’éliminer tout ce qui était sur sa route. Si cet état d’esprit était déjà inquiétant, la résolution va entrainer notre ange préféré à un niveau de conscience beaucoup trop élevé pour toute personne/créature normalement constituée.

Crowley tente bien entendu de s’imposer, n’appréciant pas de se voir jeter comme un malpropre si près du but. Malheureusement, il parait brasser de l’air, ce qui enlève de l’impact, de même que l’intervention de Raphaël ne parvient pas à prendre l’ampleur qu’on aurait pu espérer. Cas’ écrase quasiment tout le monde, pour le meilleur et pour le pire, pourrait-on dire. Les twists sont beaucoup trop prévisibles pour avoir un véritable impact, à l’exception de la dernière action de Sam, révélatrice de ce qu’est devenu Castiel.

Qu’il s’agisse alors de Sam ou de Castiel, Dean et Bobby restent dans position d’impuissance continuelle. Ils deviennent de simples témoins d’évènements sur lesquels ils ne peuvent pas influer et qu’il faudra sûrement – en tout cas principalement pour Sam – gérer dans la saison suivante. Cela génère malencontreusement un certain détachement, car la bataille n’était pas à proprement parler la leur, et ils participent alors à ce qu’elle ne prenne pas la dimension qu’elle aurait pu avoir. Il faut quand même faire exception de sa conclusion où Castiel redistribue les cartes et établit donc un nouvel état des forces en place.

Les deux derniers épisodes de Supernatural auront assurément servi à mettre un terme à tout ce qui fut développé au cours de cette saison. De la possible vie tranquille de Dean avec Lisa et Ben, en passant par l’âme torturée de Sam pour se terminer sur la guerre céleste de Castiel, la saison 6 forme un tout. Ni le conflit interne de Sam, ni la guerre de Castiel ne parviennent à se doter d’une ampleur digne d’un final à couper le souffle, malgré deux interprètes en très grande forme qui s’imposent et portent l’ensemble sur leurs épaules.