Après avoir assisté Sam et Dean, un policier s’est tourné vers la sorcellerie. Aujourd’hui, il se met à avoir des cauchemars dans lesquels il tue des innocents. Les frères Winchester ne savent pas s’ils veulent vraiment l’aider quand les meurtres se révèlent réels.
Fermer les portes de l’Enfer ne se fera pas en trois semaines, ce qui fait que les scénaristes de Supernatural doivent nous occuper entre-temps. Dès lors, pourquoi ne pas s’intéresser de près à d’autres sujets comme la sorcellerie ?
On se retrouve donc avec un épisode relativement indépendant qui nous entraine auprès de James, un policier qui a aidé Sam et Dean par le passé. Cette expérience le poussa à se tourner vers la sorcellerie, ce qui lui permit de mieux faire son travail. L’idée de montrer de telles conséquences au passage des frères Winchester dans la vie de personnes étrangères à leur univers est indéniablement intéressante. Étonnement, le sujet sera à peine effleuré, ce qui est regrettable. À la place, on nous entraine dans une investigation dont la conclusion est relativement prévisible dès le départ. L’intérêt de l’épisode se trouve alors ailleurs.
Comme avec Benny qui nous démontrait que les vampires n’étaient pas tous à mettre dans le même sac, James nous apprend que des sorciers peuvent également servir à faire le bien. Cette approche moins manichéenne s’inscrit donc dans l’évolution récente de Dean, permettant à la série de sortir légèrement de certaines répétitions. L’univers du show peut probablement s’étendre encore au niveau des créatures mystérieuses à chasser, mais voir des anciennes s’offrir un petit rafraichissement n’est pas désagréable.
Ce n’est pas la seule chose qui suit cette logique, puisque les frères sont de nouveau face à un dilemme à cause de la décision de Sam d’assumer la responsabilité des épreuves pour fermer les portes de l’Enfer. Le début de l’épisode laisse penser que l’on allait retrouver l’éternelle routine qui régit les conflits familiaux depuis trop longtemps, mais ce ne sera pas le cas. Dean a en effet un recul nouveau sur la situation et sur sa relation avec son frère qui lui permet d’adopter une approche plus ouverte et rafraichissante.
L’ensemble n’est ainsi pas dénué d’intérêt, même si la plus grande partie de l’intrigue ne parvient pas à être plus qu’anecdotique. Au moins, les personnages sont intéressants, principalement la « compagne » de James, mais cela n’ira pas plus loin que ça.
Ce Man’s Best Friend with Benefits sert donc avant tout qu’à gérer les contrecoups de l’affrontement contre les chiens de l’Enfer afin que l’on puisse s’engager dans la suite en évitant une certaine confusion. Le divertissement est tout de même là, avec des dialogues sympathiques, ce qui fait que l’ennui n’a pas la place pour s’installer, une bonne chose pour un tel épisode.