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Séries Après 11 saisons, Supernatural sait finalement entretenir ses enjeux dramatiques

Après 11 saisons, Supernatural sait finalement entretenir ses enjeux dramatiques

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Supernatural Saison 11 - Après 11 saisons, Supernatural sait finalement entretenir ses enjeux dramatiques

L’annonce de la saison 12 pousse certains à dire qu’il serait peut-être temps pour Supernatural d’envisager la retraite. Quand on voit ce qui est en jeu dans la série actuellement, il est en effet difficile d’imaginer comment l’histoire pourrait rebondir convenablement après cela.

Malgré tout, si cette onzième saison prouve bien quelque chose, c’est que les scénaristes du show sont capables d’évoluer. La preuve étant que, après toutes ces années, ils arrivent enfin à gérer parfaitement le mélange entre épisodes mythologiques et loners.

Ce n’est pas rien quand on pense que Supernatural n’est jamais réellement passé au tout feuilletonnant. Digne héritière de The X-Files qui bénéficia au point de départ de l’expertise de David Nutter, Kim Manners et John Shiban, la création d’Eric Kripke suivit le modèle de son ainée, nous offrant des Monsters of the Week et des épisodes mythologiques distincts parsemés d’un bout à l’autre des saisons.

Au fil des années, les aventures de frères Winchester n’ont pas dévié de ce schéma, même quand cela était visiblement une nécessité. La fin du monde aura lieu dans deux épisodes, pas de problème, on s’attaque à un nid de vampires insignifiants cette semaine, on reviendra aux choses sérieuses après. A un certain point, cela est devenu absurde.

Au début, la construction permit d’établir l’univers du show et ses monstres récurrents, le tout se mêlant à une mythologie peu envahissante directement liée aux motivations des Winchester. Après le départ de Kripke à la fin de la saison 5, le moment était venu d’adopter une nouvelle approche, mais Sera Gamble s’en est tenue à la formule, tout comme Jeremy Carver par la suite.

On peut même dire que, dans la forme, rien n’a changé. La différence frappante dans cette saison 11 de Supernatural est que les Monsters of the week servent réellement à alimenter le propos général développé avec l’arc mythologique. Il y a quelque chose de symbiotique entre les évènements dramatiques et l’évolution psychologique de Sam et Dean que les loners aident à réellement mettre en perspective.

Il y a quelques légers ratages, mais l’ensemble est tout de même étonnement fluide et consistant dans son ensemble. Mieux, les intrigues indépendantes sont souvent justifiées par l’impossibilité des Winchester à faire progresser la partie feuilletonnante. Cela est directement adressé au début des épisodes et, à plusieurs reprises, une réelle connexion apparut finalement avec l’histoire principale.

Supernatural n’est définitivement pas une série vers laquelle on se tourne dans l’espoir de découvrir quelque chose de révolutionnaire. Le show propose un divertissement simple et quand il est bien écrit, il peut être terriblement efficace. Après tant de saisons, voir qu’il est enfin possible de trouver le dosage adéquat qui semblait inatteignable entre mythologie et monstres de la semaine est encourageant. Cela aide en plus à faire avancer les Winchester qui, pendant trop longtemps, étaient prisonnier de leurs propres névroses.

Concrètement, Supernatural n’a pas changé profondément, mais s’améliore malgré tout sur certains points qui, après une bonne décennie, paraissaient impossibles à faire progresser. Dans ce sens, la perspective d’une saison 12 n’est pas inintéressante. Le plus difficile sera de trouver l’histoire pour rebondir après le cataclysme qui est à venir.