Aller au contenu
Séries Superstition : Le Supernatural de SyFy (pilote)

Superstition : Le Supernatural de SyFy (pilote)

  • par
  • 3 min read

Superstition Saison 1 Episode 1 - Superstition : Le Supernatural de SyFy (pilote)

Ils chassent des monstres de père en fils, devant sauver le Monde sans jamais espérer la moindre récompense pour leurs sacrifices. Cela vous rappelle quelque chose ? Ce n’est pas le pitch de Supernatural, c’est celui de Superstition — même les titres sont proches.

Création de Mario Van Peebles et Joel Anderson Thompson, cette nouvelle série SyFy assume d’ailleurs pleinement la comparaison avec le show de The CW, puisque l’on nous offre une référence assez explicite assez tôt dans ce pilote.

Néanmoins, Superstition veut également imposer ses différences et ne pas être qu’un simple ersatz. Du moins, ce sont visiblement ses ambitions, mais il faudra plus que ce que cette introduction a à offrir pour y arriver.

L’histoire est celle de la famille Hastings qui est propriétaire d’une maison funéraire dans la petite ville de La Rochelle en Géorgie. Les Hastings sont également chargés de garder les secrets les plus dangereux de la localité connue pour ses maisons hantées, ses inquiétants cimetières et son passé riche en phénomènes inexpliqués.

Tout débute avec la mort d’Arlo, le fils d’Isaac Hastings (Mario Van Peebles), après un combat contre des fantômes. C’était il y a 16 ans et, après cet incident, Calvin (Brad James) s’est enrôlé dans l’armée et n’a pas regardé en arrière. Pourtant, il est aujourd’hui de retour dans sa famille, prêt à reprendre le flambeau.

On apprend rapidement que Calvin a eu une vision de la mort prochaine de son père. Parmi les éléments fantastiques que Superstition veut nous introduire dans ce pilote, c’est étrangement celui qui est le plus crédible. Le reste souffre d’une volonté claire d’en dire beaucoup trop pour démontrer que la série est unique à sa façon. Cela ne prend pas vraiment, car c’est écrit d’une manière qui manque cruellement de naturel.

Ce pilote paie donc le prix d’une partie exposition un peu lourde, ce qui n’en fait pas une exception. On pouvait espérer que l’exécution serait plus fluide, la réalisation de Mario Van Peebles n’étant pas mauvaise, mais l’histoire est déroulée trop brusquement pour permettre cela.

Superstition a tout de même de quoi intriguer. L’ambiance du Sud — aidé par un tournage à Atlanta et non au Canada — et le fait que cela s’articule autour d’une famille afro-américaine imposent naturellement une certaine personnalité au show. Le casting n’est pas homogène, mais compte assez de bons acteurs pour donner le change. Enfin, le twist de conclusion a de quoi rendre curieux pour la suite.

Dans le registre, Superstition va devoir rapidement faire plus pour prouver qu’elle peut vraiment être autre chose qu’un Supernatural à la sauce SyFy. Elle a le potentiel pour fournir un divertissement convenable et a l’avantage de passer après Ghost Wars dont l’introduction a fait baisser les attentes que l’on pouvait formuler pour une série de la chaine. C’est peut-être ce qui donne envie d’être indulgent. Reste à voir si cela est mérité.

Étiquettes: