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Superstore : La vie est comme une grande surface (Pilote)

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Superstore Pilote - Superstore : La vie est comme une grande surface (Pilote)

Quand Justin Spitzer s’est demandé quelle était la meilleure métaphore possible pour parler de l’Amérique, il a opté pour une grande surface. Après tout, il y a la symbolique consumériste qui coule de source. De plus, c’est un véritable melting pot socio-économique, puisque tout le monde y vient pour trouver quelque chose de différent. Enfin, comme le pilote de Superstore le montre bien, on vit, on mange et on peut même mourir quand on fait ses courses.

Cette nouvelle comédie NBC n’est cependant pas là pour explorer l’Amérique sous toutes ses formes en utilisant les allées d’un magasin comme des microcosmes riches de sens. Non, c’est surtout l’histoire d’un groupe d’employés dans lequel on trouve Jonah (Ben Feldman) qui débute tout juste au Cloud9 Superstore et Amy (America Ferrera) qui est sa supérieure. Avec eux, nous découvrons les graines d’une rom-com qui ne demande qu’à germer. C’est un peu regrettable, mais c’est étrangement ce qui sauve en partie ce premier épisode.

Le souci premier du pilote de Superstore est visiblement que le scénariste a envie de jouer sur plusieurs tableaux à la fois. D’un côté, il cherche clairement à exploiter la conjoncture qui est donc propice pour livrer des métaphores. De l’autre, il veut imposer chaque personnage comme étant atypique et humoristique. Enfin, il ne peut pas s’empêcher d’injecter des pointes de romances. Ces dernières ne sont pas nécessairement inspirées, tout comme les employés de Cloud 9 ne sont pas véritablement marrants.

Malgré tout, il en ressort une ambiance sympathique qui doit beaucoup aux deux principaux acteurs et à quelques seconds couteaux qui n’ont malheureusement qu’une note chacun à jouer. Au bout du pilote, il est difficile de savoir lequel est à garder, mais l’alchimie entre Ferrera et Feldman, bien que forcée au départ, commence à prendre forme d’une manière qui compense quelque peu les autres débordements.

Bien entendu, si Superstore veut avoir un avenir, il lui faudra développer rapidement son style d’humour. C’est clairement là que se trouve l’une des plus grandes carences du pilote, en particulier quand on voit comment l’ensemble se révèle être relativement traditionnel dans la forme. On ne peut alors que s’attendre à quelques gags comiques, mais on nous propose à la place de suivre des personnages qui nous disent qu’ils s’amusent.

Concrètement, cela est suffisant pour faire passer le temps, mais il faudrait un peu plus pour convaincre qu’il y aura plus à voir par la suite. Le problème de ce type de comédies aujourd’hui est qu’il est nécessaire pour les scénaristes et les acteurs de trouver leur rythme comique sans tarder. Cela requiert en général un certain nombre d’épisodes que les spectateurs ne sont plus vraiment enclins à accorder dorénavant.

Avec ça en tête, on ne peut que regretter que Superstore ne démarre pas en faisant des étincelles. Il y a du potentiel, mais il n’est pas évident de déterminer si celui-ci aura le temps d’être exploré, car après un pilote comme celui-ci, l’envie de poursuivre n’est pas très élevée.