Clarke refuse de quitter Polis avant d’être certaine que la succession de Lexa soit assurée. Ontari prend alors les choses en main pour hériter de la place de Commander. Du côté d’Arkadia, Pike s’apprête à exécuter ceux qu’il a désignés comme étant des traitres.
Les crises s’enchainent à un rythme soutenu dans cette saison 3 de The 100. La série nous a habitués à cela, mais le fait de suivre en parallèle ce qui se passe à Arkadia et à Polis tend à renforcer l’impression que l’on cherche à nous submerger dans un trop-plein de suspense.
Là où on pouvait s’attendre à ce que Clarke prenne le temps d’encaisser le coup de la mort de Lexa, les scénaristes préfèrent la précipitée vers le prochain danger mortel qu’elle doit stopper pour assurer la survie de son peuple. Quand on voit ce que fait Pike et le peu de personnes qui s’opposent à lui, on peut se demander si Clarke ne devrait pas simplement abandonner et juste sauver sa propre peau.
Quoi qu’il en soit, Stealing Fire est un épisode de transition pour elle, car elle est envoyée d’une crise de plus vers une autre mission dangereuse. Il y a un aspect quelque peu redondant, mais peu étonnant derrière cela. Néanmoins, cette storyline ne manque pas de surprises. La meilleure étant que le moyen que Murphy trouve pour survivre, continuant son voyage improbable – ce qui fait de lui l’électron libre le plus inspiré de The 100.
Malheureusement, cela n’enlève pas les lourdeurs du récit. Le fait que le fantôme de Lexa plane – figurativement parlant – au-dessus de ce qui se passe et que Clarke refuse de le confronter est pesant. Il est simplement question d’aller de l’avant, de tourner la page sans s’encombrer avec la dernière tragédie.
Du côté d’Arkadia, les lourdeurs sont également présentes, mais pour d’autres raisons. La principale et que la mise en scène est terriblement prévisible. Tout ce qui se produit est amené avec un manque irritant de subtilité. L’idée est de désamorcer une situation critique en tentant de conserver l’illusion de danger.
Certes, nous aurons le droit à une mort importante, mais elle est plus de l’ordre du sacrifice nécessaire pour satisfaire la soif de sang des scénaristes que d’une véritable nécessité narrative. Le fait que les acteurs sont castés dans d’autres séries (lien spoiler) fait que l’on n’ignore pas que leur départ est imminent, mais l’équipe créative fait un travail douteux pour pousser les personnages vers la sortie.
Dans ce sens, Stealing Fire passe à côté de l’opportunité de délivrer une dose d’émotions substantielle en surjouant ses moments intenses au point de leur ôter leur réel impact dramatique. En quelque sorte, cela résume cette troisième saison de The 100 jusque-là.
En ce qui concerne les différentes intrigues, elles ont le mérite de progresser. Celle de Clarke a même un potentiel tangible, tandis que celle des condamnés d’Arkadia continue sur sa lancée, sans véritablement chercher à en dévier.
Au bout du compte, Stealing Fire réalise ce qu’il avait à accomplir, mais le fait avec un manque de tact édifiant.