On ne remonte pas le temps pour les prisonniers dans cette saison 5 de The 100. Les scénaristes choisissent de nous révéler progressivement leurs histoires à travers des échanges ainsi que l’exploration que mène Bellamy et Cie sur le vaisseau Eligius.
L’un des enjeux de ce début de saison 4, au-delà de la survie bien évidemment, est de reconnecter les personnages entre eux. On sait que Wonkru est toujours sous terre. Bellamy, Raven et les autres sont dans l’espace tandis que Clarke est à la surface. Elle a repris les armes pour défendre son territoire et Madi en un temps record. Elle n’a pas perdu ses réflexes, au même titre que l’équipe dans l’espace se révèle plus qu’organisée et efficace lorsque l’on voit tout ce qu’ils accomplissent au sein de cet épisode.
Ce troisième épisode s’agence pour établir un nouveau rapport de force, en nous aidant à mieux appréhender le nouvel ennemi. Charmaine se présente comme une antagoniste intelligente qui a, à l’image de Clarke, appris à survivre au pire. Elle se montre aussi patiente, manipulatrice et étrangement raisonnable lorsque la situation le requiert. En somme, nous sommes loin d’une tête brûlée, d’une fanatique ou d’une autre personnalité instable malgré son penchant évident pour la violence.
Si les scénaristes de The 100 sont donc déterminés à imposer Charmaine comme une ennemie un minimum complexe pour assurer des enjeux naturellement ambigus, ils ne font pas les mêmes efforts pour son entourage. Au contraire, ceux qui se démarquent remplissent une fonction bien spécifique. Entre Zeke Shaw qui est poussé comme une sorte d’outsider au groupe qui veut éviter la violence et Paxton « Graveyard » McCreary qui représente la majorité des prisonniers et leur tendance meurtrière, il y a du monde à éliminer à vu d’œil.
C’est peu dire au vu de la découverte faite par Monty, Echo et Murphy dans l’espace qui offre néanmoins à l’équipe de Bellamy des informations pour mieux cerner ceux qui viennent tout juste d’arriver sur Terre. Et il est évident qu’il n’y a plus beaucoup de temps à perdre pour les scénaristes de The 100 qui jonglent entre les dialogues mettant en avant la nouvelle dynamique entre les personnages et le développement accéléré de l’intrigue pour mener à la conclusion — moment certainement attendu.
L’équipe créative de The 100 a néanmoins conscience qu’elle marche sur des œufs, et montre qu’elle ne veut pas reproduire les mêmes erreurs en ayant Bellamy qui nous l’explicite lorsqu’un choix moral se présente à lui. Le tout alors que le passé est évoqué pour mieux nous rappeler comment ils en sont tous arrivés là.
Pour le moment, cette saison 4 de The 100 s’amorce en tirant parti de son bond temporel pour assurer de nouvelles dynamiques et maintenir une certaine fraicheur dans les défis à relever pour survivre. La formule reste au fond la même, mais des efforts sont faits et sont bien visibles pour exploiter les forces de la série et les traits de personnalités les plus attrayants chez chacun des survivants en revenant à cette notion d’unité et d’adaptabilité pour survivre à l’ennemi.