Cette saison 5 de The 100 continue à explorer les multiples formes de leadership, mais essaie également d’approfondir les décisions prises en intégrant les actions passées. Le fantôme de Jasper vient même un temps nous hanter pour mieux nous rappeler que l’être humain ne cesse de tout détruire sur son passage.
Nous aimerions pouvoir lui donner tort, mais les scénaristes de The 100 ne sont pas encore intéressés par laisser entrevoir un rayon d’espoir. Au lieu de cela, des relations se brisent et de nouveaux conflits émergent.
Bien entendu, tout cela surgit lorsque les personnages révèlent jusqu’où ils sont prêts à aller pour assurer leur propre survie ou celles de ceux qu’ils aiment ou de leur peuple. À force de nous avoir martelé la nouvelle et « sombre » Octavia, il est difficile d’être surpris quand son plan pour reconquérir la vallée est exposé.
En somme, Octavia fait partie de ceux qui sont prêts à faire des sacrifices au nom de tous. Elle ne cesse de causer la mort dans cette saison pour cette raison même. De leurs côtés, Bellamy et Clarke ont un don particulier pour favoriser leurs proches. Le premier pense peut-être un peu trop à court terme, tandis que la première arrête finalement d’être passive lorsque l’on s’approche de trop près à sa protégée. Voir Clarke reprendre les devants dans les dernières minutes est sans aucun doute le moment le plus vivifiant. Il était plus que temps que la jeune femme sorte du coin d’ombre qu’elle occupe pour rappeler ce dont elle est vraiment capable.
C’est nécessaire, car le jeu qui est mené était destiné à ne nous mener nulle part. Il n’existe en vérité que pour nous montrer les stratégies de chacun, les forces et faiblesses qui vont avec.
Le problème est que l’équipe créative de The 100 tend de nouveau à oublier que le nombre fait la force. Il n’y a rien de plaisant à voir des alliés/amis/amants se déchirer encore. C’est pourtant l’un des rouages principaux, comme s’il n’y avait pas suffisamment de tension pour alimenter un épisode.
Pour ne pas aider, les problèmes d’addiction d’Abby sont très mal gérés et trouvent difficilement une place légitime au milieu du reste. Cela semble avant tout exister pour l’occuper avec Kaine alors qu’on lui demande de réaliser un miracle médical. The 100 n’est pas à un raccourci près dans le domaine, et dans le cas présent, il serait préférable de l’emprunter quitte à inventer des retournements poussifs plutôt que de ressasser une addiction qui est mal développée et dessert les personnages impliqués.
Au moins, les scénaristes de The 100 ont compris que séparer Clarke et Bellamy était une mauvaise idée. De même, ils ont décidé d’arrêter de continuellement isoler Raven même s’il s’agit de mettre à l’épreuve sa relation avec Echo et les différences idéologiques des 2 femmes lorsqu’elles doivent faire des choix moraux difficiles.
Au final, cela nous ramène inexorablement à Jasper qui avait un don particulier pour irriter, mais qui devait son salut à son amitié avec Monty. Ceux qui font la série ont bien conscience qu’ils ne font que revisiter les mêmes problématiques vu qu’ils le disent eux-mêmes. Comme leurs personnages, ils sont coincés dans un cercle vicieux qui ne fait que nous conduire à la guerre. Cependant, du monde semble prêt à le briser et cela serait plus que bienvenu.