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Séries The 100 : Les différents visages de la vengeance (6.11)

The 100 : Les différents visages de la vengeance (6.11)

The 100 Saison 6 Episode 11 - The 100 : Les différents visages de la vengeance (6.11)

La fin de saison arrive à grands pas pour The 100 qui prend cette semaine le temps d’installer ses derniers pions. Alors que Clarke (Eliza Taylor), Bellamy (Bob Morley) et Octavia (Marie Avgeropoulos) cherchent une solution pour sauver leurs amis de l’emprise des Primes, Madi (Lola Flanery) et Echo (Tasya Teles) sont mises à contribution pour créer des Night Blood et Murphy (Richard Harmon) continue de s’enfoncer sur le mauvais chemin.

L’épisode de la semaine poursuit sur la lignée du précédent, divertissant, mais sans grande surprise, et sans véritable entrain. À l’exception de quelques séquences qui parviennent à décrocher des sourires ou à faire naître l’ébauche d’une inquiétude, le tout est très linéaire et relativement plat. Ceci dit, ralentir le rythme pour finir en trombe n’est pas une mauvaise idée. Cela changerait de la surenchère perpétuelle à laquelle les scénaristes de The 100 nous ont habitués par le passé.

Madi se retrouve enfin intégrée — de force — au récit principal, mais cela manque cruellement de fluidité. Présente de façon irrégulière depuis le début de la saison et particulièrement ces derniers épisodes, on peine à recoller les morceaux et à comprendre ses états d’âme pourtant bien présents et plutôt cohérents. Une manifestation plus vive de la colère qui la nourrit serait un joli moyen de boucler son histoire bancale et de l’installer, pourquoi pas, en potentiel futur antagoniste.

Dans la forêt, vite remise après avoir frôlé la mort encore une fois, Clarke apprend à connaître Gabriel (Chuku Modu). Ceci est la première tentative réussie pour humaniser cet être entre mystique et mystérieux. Encore loin d’être réellement attachant, il devient néanmoins intéressant. Sa façon de retomber dans les travers qu’il dénonçait chez les Primes qui l’ont banni illustre à nouveau parfaitement la zone grise entre le bien et le mal que dépeint cette saison.

Ensemble, ils mettent au point un plan pour déstabiliser les Primes et sauver les prisonniers. Bancale et clairement tirée par les cheveux, leur mission apparaît hautement périlleuse et peu crédible. À voir sur les prochains épisodes. Le seul intérêt est qu’elle nécessite que Clarke intègre Sanctum en se faisant passer pour Joséphine.

Cela offre de beaux moments d’ironie dramatique, notamment à travers les dialogues avec Russell (JR Bourne), homme dévasté qui se raccroche aux mauvaises choses. Eliza Taylor qui joue Clarke faisant semblant d’être Joséphine s’en sort étonnamment bien. On sent qu’elle prend un vrai plaisir à reprendre les mimiques de Joséphine. Si le personnage n’est pas amené à revenir, son absence rafraîchissante risque de se faire ressentir.

À propos des grands absents du jour, pas de trace de Raven (Lindsey Morgan) ou d’Abby (Paige Turco), les sacrifiées de la saison. On aimerait également nous faire croire que Diyoza (Ivana Miličević) a définitivement disparu, mais rien n’y fait. Il est fort probable qu’elle réapparaisse avec l’anomalie comme deus ex machina dans les prochains épisodes. Dans le cas contraire, ce serait une belle erreur de la part de l’équipe créative et un beau gâchis de personnage.

Les scénaristes font cependant du beau travail avec Bellamy et Octavia, dont l’évolution et les retrouvailles étaient compliquées à mettre en place. Force est de constater que le résultat est plutôt brillant. Leur confrontation, entre la déclaration d’amour d’Octavia et l’agressivité refoulée de Bellamy, est chargée en émotions.

“You are my sister. But you’re not my responsibility. Not anymore. “

Allez savoir si c’est la fin qui approche ou l’amour qui flotte dans l’air depuis le mariage des deux interprètes principaux, mais les acteurs sont de plus en plus justes. Bob Morley impressionne particulièrement cette semaine en apportant beaucoup de subtilité à son jeu. Le regard qu’il lance notamment à Clarke lorsque Murphy lui parle d’Echo est lourd de sens et de culpabilité.

Le personnage secondaire qui sort du lot est justement Echo. Bien mise en avant cette saison, elle a ici le droit à une backstory, certes convenue, mais bienvenue et cohérente avec sa psychologie. Le flashback sur Terre était également appréciable et rappelle subtilement le changement de décor — pas toujours flatteur — des événements cette année.

Ailleurs en vrac, Murphy suit le flot provoqué par ses mauvaises décisions et tente de se convaincre du bien-fondé de ses actions, la confrontation en Gabriel et ceux qui sont supposés être « ses enfants » était on ne peut plus froide et obscure et Russell continue de nous donner envie de le voir mourir dans d’atroces souffrances.

Encore un épisode pas désagréable de The 100 qui nous conduit doucement, mais sûrement, vers une fin qu’il est d’ores et déjà possible de deviner en grande majorité. Un bon retournement de situation serait bienvenu, à condition que les scénaristes brident un peu leur créativité que l’on connaît sans limite.

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