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Séries The 100 : Un peu d’espoir (6.12)

The 100 : Un peu d’espoir (6.12)

The 100 Saison 6 Episode 12 - The 100 : Un peu d'espoir (6.12)

Dernière ligne droite dans cette saison 6 de The 100 qui propose cette semaine ce qui s’apparente à la partie 1 de son season finale. Pas de temps à perdre pour nos héros qui se retrouvent tous dans des situations hautement périlleuses. Alors que le plan de Gabriel (Chuku Modu) se retourne contre lui, Clarke (Eliza Taylor) intègre Sanctum incognito pour sauver ce qu’il reste du Skaikru, le tout dans une ambiance de révolution.

Globalement, il s’agit d’un excellent épisode de The 100, indéniablement l’un des meilleurs de la saison. Rythmé, jonché de situations inattendues et de scènes mémorables, il regroupe habilement tous les personnages et lie les intrigues de façon étonnamment fluide.

Le ton est donné dès la première scène qui voit les retrouvailles d’Abby (Paige Turco) et de Clarke prétendant être Joséphine. L’ascenseur émotionnel par lequel passe cette mère brisée est d’une incroyable intensité émotionnelle, l’actrice offre ici une performance remarquable. La seconde scène que partagent la mère et la fille est toute aussi touchante, et sonne d’ores et déjà comme un au revoir. La conclusion de l’arc d’Abby arrive sans surprise, mais non sans impact et nous laisse sonnés.

« Without death, life is meaningless. »

D’un bout à l’autre, l’épisode repose sur les épaules d’Eliza Taylor, impeccable et particulièrement juste cette semaine. Son double — voire triple — jeu est stupéfiant, de plus en plus maîtrisé. On ne compte plus les micro-expressions ou réactions qui la trahissent aux yeux de ceux qui savent où chercher. L’une des scènes finales où la surprise et la détresse l’empêchent de camoufler décemment ses émotions est brillante et difficile à soutenir. Même constat pour toutes les scènes relatives à Maddi (Lola Flanery), on sent cet amour de mère débordant qu’elle peine à dissimuler.

Les scènes que Clarke partage avec Russell (JR Bourne) ont également une double lecture intéressante et s’avèrent très divertissantes. Le chef des Primes est alors plus sur la réserve et, pour la première fois, fait naître ce sentiment de peur viscérale inspiré par les grands despotes. Contre toutes attentes, il se montre prêt à sacrifier son peuple au nom de ses idéaux. Simple folie ou conséquence de sa longévité extrême ? Le sujet n’est pas creusé, mais subtilement abordé par le prisme des souvenirs qui s’effritent avec le temps, à l’instar de ce qu’avait fait Doctor Who il y a quelques années.

Le seul élément vraiment problématique de l’épisode est l’arc de Murphy (Richard Harmon) qui glisse progressivement de personnage ambivalent à personnage incohérent. Impossible de savoir ce qu’il fait ou pour qui il se bat désormais, et le charisme de l’acteur ne suffit plus. Alors qu’il est sur le point de devenir un Prime, on ne comprend pas le plan de Russell ou le processus de la transition, entre de jolis costumes, un maxi tatouage et une incision dans le cou dont on n’a rien vu — et ça sent fort la scène coupée.

Gabriel a également un rôle important à jouer, et sa confrontation avec Russell est à la hauteur des attentes, sans pour autant être incroyable. Gabriel est définitivement un personnage intéressant et serait un ajout bénéfique au groupe s’il survit à la semaine prochaine.

L’euphorie de l’épisode nous empêche de trop réfléchir, mais quelques questions surgissent après le générique de fin. Où est passé Jordan (Shannon Kook) ? Qu’en est-il de l’Anomalie ou encore de Diyoza (Ivana Miličević) ? Octavia a également balancé deux ou trois punchlines sympas, mais son arc de rédemption est-il fini ? Son retour du bon côté de la force était un peu facile et manque d’un véritable coup d’éclat jusqu’ici.

Cette fin de saison se recentre également sur le thème de la famille, cher à The 100, mais pas toujours exploité avec subtilité. Clarke et Russell sont finalement unis par une seule préoccupation : sauver les leurs. Ce but louable pousse les personnages dans leurs retranchements, pour le meilleur, mais surtout pour le pire en ce qui concerne les Primes.

L’épisode se conclut sur un suspense bien maîtrisé. L’équipe de The 100, après un début de saison difficile, voire chaotique par moment, s’est bien rattrapée et n’a plus qu’à finir en beauté cette salve d’épisodes finalement bien plus intéressante que prévu. À la semaine prochaine pour la dernière critique de l’année !

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