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Séries The 100 : Au nom des siens (6.13 – fin de saison)

The 100 : Au nom des siens (6.13 – fin de saison)

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The 100 Saison 6 Episode 13 - The 100 : Au nom des siens  (6.13 - fin de saison)

Nous y sommes. Après 13 épisodes oscillant entre le très mauvais et le franchement bon, The 100 arrive au terme de ce qui a été confirmé comme son avant-dernière saison. Cet épisode final reprend directement là nous nous étions arrêtés, avec une moitié de nos héros dans l’espace sous le joug des Primes et l’autre prisonnière des habitants de Sanctum.

Sans être mauvaise, cette conclusion souffre de la comparaison avec l’épisode précédent, exemplaire dans sa construction et étonnant dans son écriture. Cette semaine, ça pique davantage les yeux. Tout le budget semble avoir d’ores et déjà été englouti et le peu qui reste a été conservé pour la dernière scène, plutôt réussie. Pour le reste, on se contente de huis clos forcés, des décors cheap de Sanctum, de combats moyennement chorégraphiés et des dialogues ponctuellement terribles.

Narrativement, la conclusion est satisfaisante et l’épisode reste divertissant. On est donc très loin de la catastrophe annoncée il y a encore quelques semaines et cela fait plaisir. Cette année, les scénaristes ont délaissé la tragédie et le fatalisme lourd qui accompagnent habituellement les fins de saison pour écrire quelque chose de plus humain et de moins évident.

La situation regrettable qui conclut l’intrigue de Sanctum résulte davantage d’une somme de choix, bons ou mauvais, que d’un coup du destin. Les Primes sont d’ailleurs évincés bien facilement, une façon de rappeler que cette confrontation bien moins déséquilibrée que par le passé était plus une guerre d’idéaux qu’un conflit armé. Peu importe les bûchers et les armes, ici on parle en premiers lieux de dilemmes moraux.

Comme le soulève Jordan (Shannon Kook) dans son très pertinent dernier échange avec Bellamy (Bob Morley), les Primes ont été condamnés pour des actes qu’ils ont jugés immoraux, mais ils vivaient en paix avant qu’ils ne débarquent. Dans l’histoire, ce sont les innocents embrigadés par le système qui ont payé le plus cher. Ce dialogue, bien que légèrement trop didactique, illustre parfaitement l’ambivalence humaine décrite par The 100 cette saison.

Les personnages et les relations qui les unissent sont remis au centre de l’intrigue. Après ce nouveau départ éprouvant et les multiples rebondissements de ces derniers jours — semaines ?, mois ? Difficile à déterminer — il est temps de faire le point sur les états d’âme de chacun. Cet épisode final est alors marqué par peu de disparitions, mais par beaucoup de retrouvailles et d’embrassades bien méritées.

La conclusion de l’arc de Bellamy et Octavia (Marie Avgeropoulos) est particulièrement touchante et offre de belles scènes. À leurs côtés, Murphy (Richard Harmon) embrasse un énième parcours de rédemption ; si son arc sur la saison est globalement décevant, sa fin est satisfaisante. Pour ce qui est de l’intrigue autour de Madi (LolaFlanery) et du Dark Commander, c’est toujours flou, mais cela a le mérite d’avoir été bouclé et l’ultime rebondissement pourrait même s’avérer intéressant.

Profitons de ce dernier épisode pour noter encore une fois la performance d’Eliza Taylor, bluffante sur cette fin de saison de The 100. Elle parvient, malgré un passif difficile, à nous investir pleinement avec son personnage à plusieurs reprises. La scène qu’elle partage notamment avec Russel (JR Bourne) et Simone (Paige Turco) est brillante. Très peu de mots sont prononcés — et heureusement vu le niveau des dialogues — mais les états émotionnels de chacun sont limpides et déchirants.

Les retrouvailles entre Bellamy et Clarke sont également intenses et lourdes de sens. Tous deux sont dans le doute quant à la légitimité de leurs actions et questionnent le bienfondé de leurs décisions. Se mêle à cela une vraie tendresse qui ne ment pas, j’ai hâte de voir comment l’équipe créative va mettre fin à l’éternel triangle amoureux entre ces deux-là et Echo.

« Was it worth it? »

L’épisode se conclut, sans surprise, sur une bombe supposée définir les enjeux pour la prochaine saison. L’Anomalie, à peine effleurée depuis le début, refait surface et remet Octavia sur le devant de la scène. Ses dernières répliques sont étonnamment très bonnes. Cryptiques juste ce qu’il faut, elles donnent suffisamment de sens à cette entité obscure et au comportement d’Octavia pour titiller notre curiosité.

En recentrant le débat sur le bien et le mal, et en mettant de côté les considérations religieuses et métaphysiques, The 100 a relevé la barre in extremis et termine sa saison sans fanfare, mais dans les règles. Si des questions restent en suspens, la plupart des intrigues ont trouvé une conclusion satisfaisante et, surtout, les personnages ont su rester cohérents. On se donne rendez-vous l’année prochaine sur Alpha pour connaître la fin de cette épopée interstellaire !

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