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Séries The Blacklist fait son deuil en s’éloignant de sa formule

The Blacklist fait son deuil en s’éloignant de sa formule

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The Blacklist Saison 3 Episode 19 - The Blacklist fait son deuil en s’éloignant de sa formule

Cet article couvre les évènements se déroulant dans les épisodes 19 et 20 de la saison 3 de The Blacklist. Il contient des spoilers sur ce qui s’est produit à la fin de l’épisode 18.

Quand la première saison de The Blacklist s’est achevée, une bonne partie du casting paraissait être sur le point d’être éliminé par Berlin (Peter Stormare). Certains, comme Tom, étaient laissés pour morts. Il se trouve que nous n’avons en fin de compte perdu que Meera (Parminder Nagra) et la remplacer ne fut pas un challenge.

Naturellement, c’est une tout autre histoire de ne plus avoir Liz et, comme nous ne le savons que trop bien, les scénaristes de The Blacklist n’aiment pas réellement modifier leur formule sur le long terme. En fait, ils ont parfois pris des décisions absurdes uniquement pour qu’elle n’évolue pas réellement. Sans Liz cependant, il était difficile de revenir à la normale du jour au lendemain. Par conséquent, nous avons eu deux épisodes de repos.

Le premier parait être conçu pour que James Spader remporte un Emmy Awards. La promotion vantait d’ailleurs sa grande performance. Pour une fois, nous avons donc le droit de suivre Red loin de tout le reste. Il retourne dans un lieu qui fut important pour lui et rencontre une femme (Lotte Verbeek) qu’il sauve de la noyade.

Tout dans cet épisode servant à montrer Red en perdition après avoir la mort de Liz nous éloigne des standards de The Blacklist. Le dépaysement est trop forcé, l’histoire est confuse, mais le résultat a le mérite d’offrir au personnage – et à l’acteur – la possibilité de dévoiler une fragilité qui semble appropriée.

La suite explore cela encore un peu plus, en même temps que l’histoire de la famille Rostova. Il y a trop de secrets de ce côté de la mythologie qui donne l’impression que les scénaristes n’avaient pas la moindre idée d’où cela les mènerait. Maintenant qu’ils ont décidé de creuser cette partie, on peut presque regretter que Liz n’est plus là pour rassembler les morceaux.

Cela dit, elle ne manque pas. Son absence offre à Cooper et Aram l’occasion de continuer à s’affirmer comme étant importants pour la série – notamment en terme de développements émotionnels. De plus, sans pouvoir compter sur Liz et Red, Ressler nous rappelle qu’il était un agent compétent, même s’il est un peu dépassé par le genre d’ennemis qu’il doit affronter. Enfin, Tom semble plus pertinent que jamais dans son rôle d’électron libre.

Concrètement, la formule de The Blacklist finira surement par reprendre ses droits, mais sans Liz comme point d’ancrage, les autres personnages vont clairement avoir l’opportunité de grandir et cela pourrait faire un grand bien à l’ensemble.

Ce qui est le plus regrettable dans tout cela est que, s’il était encore nécessaire de le démontrer, Liz n’a jamais été le cœur émotionnel de la série. Voir ses proches affectés par sa disparition n’a pas l’impact qu’on aurait pu espérer trouver dans de telles circonstances. Ainsi, si James Spader, Harry Lennix et Amir Arison parviennent à tirer sur la corde sensible efficacement, leur travail ne peut pas être totalement apprécié à sa juste valeur.

Avec deux épisodes restants, dont un qui sert de backdoor pilot pour un potentiel spin-off, on ne peut pas s’attendre à ce que The Blacklist clôture sa saison 3 en nous laissant entrevoir la forme qu’elle va adopter pour la suite. C’est probablement ce qu’il y a de plus intrigant à ce stade. Ça et le fait que de nouveaux enjeux se précisent qui pourraient redonner au show l’énergie qui commençait à lui manquer.

Maintenant, il reste à voir si James Spader aura au moins le droit à une nomination aux Emmy Awards.

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