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Séries The Blacklist The Blacklist : Au creux de la vague (3.13 & 14)

The Blacklist : Au creux de la vague (3.13 & 14)

The Blacklist saison 3 episode 13 - The Blacklist : Au creux de la vague (3.13 & 14)

Depuis le début, The Blacklist s’est articulée autour d’une question : qu’est-ce que veut Raymond Reddington ? Aucune réponse claire n’a jamais réellement été formulée. On nous a bien entendu laissés entrevoir de possibles précisions et beaucoup de choses ont été suggérées. Au bout du compte, on ne sait toujours pas ce que peut bien vouloir Red.

Comme toujours, il utilise le FBI et Liz pour obtenir des éléments qui le mènent à des pièces qui composent un puzzle dont les contours ont vaguement été posés. L’originalité de l’épisode 13, Alistair Pitt, est qu’il est simplement question de vengeance. Pas de motivations obscures, il faut juste mettre la main sur un manipulateur professionnel incarné par Tony Shalhoub.

L’approche aurait alors pu être intéressante. Ce n’est pas la première fois qu’il se venge, mais dans le contexte actuel, cela aurait permis de reconnecter avec Red. À la place, il évolue en mode automatique, conservant ses distances comme il le faisait durant les deux premières saisons. Il fournit à Liz ce dont elle a besoin et bouge ses pions le moment venu. Il obtient ce qu’il désire et cela s’arrête là.

Rien de pertinent ne ressort pouvant aider The Blacklist à extirper son anti-héros de sa routine. Une pointe d’émotions n’est pas assez forte pour y arriver. De plus, son aura de mystère le ronge de plus en plus au point qu’il parait être prisonnier par sa propre nature scénaristique.

Red, Liz, Ressler et compagnie sont en effets réduits à jouer la même musique encore et toujours. Complètement handicapés par une formule qui n’a finalement pas évolué, les personnages sont coincés sur une dimension, forcés d’être des rouages pour faire fonctionner une mécanique fatiguée.

The Blacklist a besoin de trouver un nouveau souffle avant que cette troisième saison n’endorme tout le monde, même Reddington.

Avec Lady Ambrosia, l’épisode 14, une énième pièce du fameux puzzle fait surface et suggère que l’histoire des Rostova serait de nouveau sur le point d’être utilisée pour redynamiser l’ensemble. Rien de véritablement concret néanmoins.

En attendant une confirmation qu’il y a bien eu une étincelle, Liz est au centre d’intrigues sur la famille, l’adoption et les enfants en général. Sa grossesse est traitée de façon à explorer ses névroses, principalement celles qui découlent de vivre dans le même monde que Reddington. L’approche à ses mérites, mais cela s’arrête là.

Comme c’est trop souvent le cas, Megan Boone ennuie. Que ce soit avec l’histoire d’Alistair Pitt qui nous entraine au cœur d’une guerre entre criminels ou celle de Lady Ambrosia avec ses kidnappings d’enfants, l’actrice semble perdue. À croire qu’avoir passé trop de temps dans l’ombre de James Spader durant la première mi-saison a fini par effacer le peu de présence qu’elle pouvait avoir.

C’est cela ou le manque sérieux d’énergie qui se dégage des scénarios. The Blacklist fonctionne mieux quand ses personnages ont plus à faire que suivre une piste posée sur leur route par Red. Pour le moment, en dehors de Liz, seul Tom a le droit à avoir une intrigue personnelle et cela n’est pas très glorieux. C’est toujours mieux que Ressler, Aram, Samar et Cooper qui restent dans le décor.

L’après-Directeur continue donc d’être relativement dénué d’intérêt et cela est quelque peu tragique, car la chute fut violente pour retomber à ce niveau. Peu importe ce qui motive Red au bout du compte, The Blacklist a de toute façon plus à offrir que ce qu’elle délivre actuellement.

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