Cet article couvre les évènements se déroulant dans les épisodes 2 et 3 de la saison 4 de The Blacklist.
En son cœur, The Blacklist a deux problèmes que les scénaristes entretiennent pour le meilleur et le pire. Le premier est la dépendance de la série à sa formule. Le second est sa rétention d’informations. Sans surprise, la saison 4 débute en en payant le prix.
Si le season premiere n’a pas réellement offert plus qu’une extension de la conclusion de la saison 3, les deux épisodes qui ont suivi ont vraiment établi que l’intrigue d’Alexander Kirk (Ulrich Thomsen) serait gérée comme à l’accoutumée. Concrètement, Reddington utilise un blacklister par semaine pour remonter en vain jusqu’à son ennemi. La charade doit s’étendre jusqu’à la mi-saison.
Forcément, retourner s’installer confortablement dans sa formule bien rigide n’aide pas réellement The Blacklist à décoller efficacement. Cette saison 4 est par contre clairement destinée à évoluer du côté des secrets de Reddington et cela pourrait bien être ce qui la sauvera.
Ça et le fait que la tactique de la « fausse mort » de Liz n’est pas sans conséquences. L’épisode de la reprise avait déjà abordé le fait que les agents du FBI étaient affectés par le manque de confiance et on découvre que cela ne s’arrête pas à une simple reconnaissance du problème. En fait, Mr Kaplan (Susan Blommaert) en paie le prix, Red se sentant trahit au plus haut point, leur relation ne pouvait pas simplement revenir à ce qu’elle était.
L’idée qu’il y ait des évolutions au niveau des dynamiques entre les personnages est clairement la bienvenue. Si on passe le parcours de Tom qui l’a transformé de simple twist en un des meilleurs atouts du show, les développements sont restés mineurs. Certes, Ressler a eu quelques problèmes personnels à un moment, Cooper a son divorce et Samar a hérité d’une intrigue anecdotique en rapport avec son frère, mais les retombées sont à peine notables. La courte absence de Liz a pourtant montré que The Blacklist parvient à briller quand son petit monde bouge réellement.
Le plus désolant finalement quand on arrive au terme du troisième épisode de cette saison 4 est que ramener Liz a simplement forcé un retour en arrière qui n’est pas nécessairement intéressant.
Pour compenser, nous avons tout de même quelques révélations du côté de Reddington, d’Alexander Kirk et de Katarina Rostova (Lotte Verbeek). Quand, dans l’épisode 3, Liz met la main sur un journal écrit par sa mère, on finit par en apprendre plus sur les motivations de son supposé père et du lien entre Katarina et Red. Cela dit, avec ce dernier qui continue à suggérer que Liz n’est ni sa fille ni celle de Kirk, ces révélations apparaissent ne composer qu’une facette de la vérité.
Quand on réalise à quel point les scénaristes de The Blacklist sont réticents à livrer des réponses à des questions qui ont été posées il y a maintenant trop longtemps, on peut se demander s’ils savent vraiment où ils vont.
En ce qui nous concerne, nous n’ignorons pas que la destination est une confrontation entre Red et Kirk à la mi-saison avec Liz au milieu. Ce que l’on peut espérer est que, même si le voyage est limité par la formule de la série, il y aura assez de vérités d’exposés et un réel impact sur les personnages pour justifier les esquives incessantes.