Cet article couvre les évènements se déroulant dans l’épisode 8 de la saison 4 de The Blacklist.
Comme le veut la tradition, la mi-saison est là pour The Blacklist et le moment est venu de tourner la page du dernier grand méchant en date. Si on devait classer Alexander Kirk, on ne le mettrait pas en tête des ennemis de Red. En fait, il était moins impressionnant que Luther Braxton (Ron Perlman) par exemple, et il n’était resté que deux épisodes.
Le problème ne se trouve pas dans son interprète, Ulrich Thomsen était un formidable antagoniste dans Banshee, il n’y a pas de raison de croire qu’il ne pouvait pas tenir tête à Raymond Reddington, bien au contraire. D’ailleurs, les scènes que partagent Thomsen et Spader composent ce que cet épisode 8 avait de meilleur à offrir. Le souci est que Kirk n’a pas eu l’opportunité d’être à la hauteur de son statut de super-vilain, car il n’en a jamais été un.
Les scénaristes de The Blacklist sont bien plus doués pour construire des légendes que pour leur donner vie. Kirk est la plus belle illustration du problème, puisqu’il n’était finalement qu’un homme perdu qui tenait plus à l’amour de sa vie qu’à sa propre existence. Liz n’était pour lui que la dernière connexion qui existait encore à Katarina Rostova. Tout ceci n’est que le résultat d’une romance tragique au milieu de laquelle Red joua un rôle incertain.
D’ailleurs, on ressort de l’épisode 8 avec la sensation de ne pas en savoir plus. Quand Kirk demanda à Red s’il était le père de Liz, il lui dit ce qu’il voulait entendre. Est-ce la vérité ? Un mystère de plus. On peut en ajouter plusieurs autres à la liste, puisque l’avenir de Kirk reste indéterminé et ce que Red lui révéla à voix basse l’est tout autant, alors que ses mots sont clairement les plus importants qu’il ait prononcé de toute son existence.
Concrètement, l’équipe créative derrière cette saison 4 continue de jouer avec nous. Chaque vérité sonne comme un mensonge et chaque non-dit ne fait qu’amplifier l’impression que The Blacklist carbure aux illusions. La principale étant qu’une grande conspiration existe avec Liz en son centre. Étrangement, elle ne prend forme que quand Red lui en donne l’opportunité. Combien de fois aurait-il pu désamorcer une situation en répondant à une question de Liz ? Pour lui, un silence vaut mieux qu’un mensonge, car la vérité n’est pas au menu.
Que sommes-nous censés faire de tout cela ? On ne le découvrira peut-être que dans le series finale. Pour le moment, on a le droit à une petite dose d’action et, surtout, à la résolution d’une story-arc qui a un peu trop tiré en longueur.
On ne peut dès lors qu’espérer que la seconde moitié de la saison suivra une route différente maintenant que Kirk a été retiré de l’équation. Le plus grand mystère qui reste à ce stade se trouve être la manière avec laquelle le spin-off va prendre sa place dans tout cela.
Ça et le destin de Mr. Kaplan. Cette partie a été assez étrangement gérée durant les derniers épisodes et la résolution est intrigante à souhait. En fait, Susan Blommaert est tellement brillante dans le rôle que l’on ne peut que se réjouir de voir ce qu’elle en fait. Comme tout le reste ici, son futur dans la série est entouré d’une couche de brouillard, mais on peut espérer que cela tournera bien.
En tout cas, cette première moitié de saison 4 de The Blacklist ayant nettoyé le terrain, on peut s’attendre à ce qu’un nouveau statu quo prenne forme de manière à reposer des bases pour la suite. Les personnages ont besoin de réaffirmer leurs places respectives et, même si cet épisode 8 laisse perplexe, il ouvre la voie pour un retour en force cet hiver.