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The Brink : Une crise qui devrait faire rire (Pilote)

The Brink Pilote - The Brink : Une crise qui devrait faire rire (Pilote)

Quand un coup d’État au Pakistan menace l’équilibre géopolitique de la région, le secrétaire d’État américain Walter Larson cherche un moyen d’éviter la troisième guerre mondiale. Sur place, Alex Talbot sort de l’ambassade américaine pour s’acheter de la drogue et se retrouve pris au centre du conflit.

Le monde est au bord de l’explosion dans The Brink, la nouvelle satire politique de HBO. Cette création de Roberto et Kim Benabib, nous propose en effet de plonger au cœur d’une crise qui pourrait aboutir sur la Troisième guerre mondiale.

On suit ainsi trois points de vue. Tout d’abord, nous avons Walter Larson, le Secrétaire d’État américain interprété par Tim Robbins qui, contre toute attente suite à une introduction qui laissait penser qu’il n’était qu’une blague, est relativement efficace dans son travail. En fait, il est la voix de la raison qui est placée à côté d’une parodie de militaire qui veut tout faire exploser.

Ensuite, il y a Jack Black qui est au Pakistan, jouant Alex Talbot, un employé de l’ambassade américaine qui est principalement préoccupé par l’obtention une promotion et par la possibilité de séduire une Danoise avec la drogue qu’il achète au marché. Il embarque son chauffeur, Rafiq Massoud (Aasif Mandvi) dans ses aventures qui tournent en général assez mal. C’est donc une fois de plus le cas, mais ce n’est pas de sa faute, pour changer.

Enfin, il y a Zeke Tilson (Pablo Schreiber), un pilote stationné sur un porte-avion américain qui cherche à se réapprovisionner en drogues quand il est envoyé en mission.

Ces trois hommes ont en commun le fait qu’ils sont obligés d’être définis par un humour qui frappe en dessous de la ceinture ou qui se repose sur la consommation de stupéfiants. C’est éculé et, heureusement, les acteurs sont suffisamment bons pour réussir à ne pas se laisser dépasser par le niveau général des blagues présentes dans le scénario.

Tim Robbins en particulier, parvient à jongler avec ses dialogues supposés humoristiques pour détendre l’atmosphère de façon plus physique. C’est également un domaine dans lequel Jack Black est spécialisé, mais il parait ne pas chercher à trop jouer dans ce registre, préférant à la place s’appuyer sur le fait qu’il est un intrus pas très futé pris dans une situation dont il ne mesure pas l’ampleur. Au milieu, Pablo Schreiber hérite du personnage le moins défini, mais la fin lui donne l’opportunité de montrer son potentiel.

Le souci avec ce pilote de The Brink est donc la faiblesse de l’écriture. L’idée de base est intéressante et quelque peu osée, mais le commentaire que le show semble pouvoir offrir sur son sujet sensible apparait déjà être limité par l’approche humoristique. Cela veut être une satire, mais ce premier épisode peine à s’affirmer comme telle. À la place, on a le droit à ce qui ressemble à de la parodie qui ne s’assume pas et qui, par conséquent, tombe violemment à plat.

Il n’est pas dit que The Brink ne va pas rapidement prendre la forme adéquate pour explorer au second degré cette crise internationale un peu folle, mais le point de départ est assez bancal – peut-être trop pour mettre en confiance. Il ne reste alors que le casting et celui-ci est suffisant pour le moment si on cherche une bonne motivation pour donner une petite chance à la série.