Chicago. Teresa Colvin, première femme commissaire de la ville, est déterminée à mener une enquête pour faire tomber Arlderman Ronin Gibbons, magnat des affaires devenu politicien. Pour parvenir à son but, elle cherche à mettre en place une unité de police particulière, dans laquelle elle veut son ancien partenaire, Jarek Wysocki.
Nouvelle série de Shawn Ryan sur la Fox, The Chicago Code nous entraine donc dans la ville qui se trouve dans le titre, trouvant clairement dans sa localisation géographique l’essence même de ce qui va l’animer.
Ce pilote nous plonge dans le travail de la police au sein d’une ville où la corruption est bien présente et participe à faire tenir l’organisation debout. Cela rend donc plus que compliqué la tâche d’y mettre un terme, mais ce n’est pas ce qui va arrêter Teresa Colvin (Jennifer Beals), que l’ambition a conduite à devenir superintendent – commissaire devant être l’équivalent chez nous.
Ce qui a poussé Teresa dans cette direction professionnelle nous est expliqué en voix-off, et ce procédé classique sera utilisé à plusieurs reprises, à travers différents personnages pour éviter de nous fournir des dialogues trop explicatifs et manquants de naturels. Les répliques un peu trop poussées ne sont pas toutes épargnées, mais il y avait une nécessité d’apporter des informations pour tout saisir, et ce processus narratif sera avant tout utile.
Teresa nous emmène avec elle dans l’univers policier, mettant en avant sa confiance en Jarek Wysocki (Jason Clarke), dont le signe particulier (au-delà d’une vie privée qui s’annonce légèrement chaotique) est de se débarrasser rapidement de ses partenaires. Il est rentre-dedans, pourrait-on dire, et sa personnalité laisse peu de place aux concessions en tout genre – ça passe ou ça casse. Il incarne assez bien l’esprit ‘Ride-Along’ – ancien titre de la série -, ayant d’ailleurs le droit à une scène de poursuite en voitures plus là pour nous en mettre plein la vue que pour autre chose. Caleb Evers (Matt Lauria) est donc son dernier coéquipier en date, et celui qui devrait résister au temps. Il cherche d’ailleurs à échanger, mais les conversations entre les deux hommes montrent que Wysocki ne facilite aucunement la tâche, et il y a une dynamique qui va devoir se construire – ce qui n’empêche pas le duo de fonctionner. Pour couvrir un peu plus des forces de la police, la nièce de Wysocki, Vonda (Devin Kelley), et son partenaire, se rajoutent au tableau, ainsi qu’un flic sous couverture.
L’épisode possède un dynamisme indéniable, soutenu par son sujet et la mise en place de ce qui risque de fournir au programme une intrigue de plus grande envergure, l’adversaire choisi par Teresa, le politicien Gibbons (Delroy Lindo), étant bien installé et quasiment impossible à déloger à ce stade. Malgré cet état de fait, il est rapide de percevoir que The Chicago Code ne va pas se transformer en grosse série feuilletonnante, mais possède ce qu’il faut pour jongler entre histoires indépendantes et intrigues développées sur la durée.
Le pilote démontre que la série a une certaine ambition qu’on ne peut demander qu’à voir exploiter. Nous avons le droit à une exposition qui se montre suffisamment maitrisée pour susciter de la curiosité, avec des acteurs à la hauteur de leur tâche – bien qu’il y a beaucoup de choses empêchant certains de véritablement fournir un aperçu de l’étendu des possibilités.
The Chicago Code se présente comme une série stylisée, rythmée et bien faite. La suite nous révèlera vraiment si elle souhaite aller au-delà de cela pour fournir un récit qui se veut plus complexe.