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Séries The Detour : Un délirant voyage en famille qui se termine mal

The Detour : Un délirant voyage en famille qui se termine mal

The Detour Saison 2 Parker - The Detour : Un délirant voyage en famille qui se termine mal

PeakTV - The Detour : Un délirant voyage en famille qui se termine mal À l’ère du Peak TV, Critictoo se lance dans un challenge « 52 semaines, 52 séries » en proposant une fois par semaine un retour sur une série terminée.

Il parait difficile aujourd’hui d’imaginer un angle encore inédit pour explorer dans le genre de la comédie familiale américaine. Pourtant, The Detour a su trouver une approche originale en livrant un road trip survolté. Le souci avec ce type de voyage, c’est que la destination n’est pas nécessairement celle que l’on attendait.

Il y a un peu plus de trois ans, la chaine TBS décida de se réorienter en lançant des comédies plus ambitieuses. L’une d’elles était donc cette création du couple Samantha Bee/Jason Jones. C’est l’histoire de la famille Parker. Tout commence quand Nate (Jason Jones) se fait renvoyer. Il ne le dit pas à sa femme, parce qu’il est persuadé qu’il peut récupérer son travail une fois qu’il aura exposé les malversations de son patron. Il entraine alors Robin (Natalie Zea) et leurs enfants, les jumeaux Jared (Liam Carroll) et Delilah (Ashley Gerasimovich), sur la route en direction la Floride.

Ce qui commence comme un voyage aux côtés d’une famille tout à fait normale en apparence se révèlera rapidement être une aventure aux rebondissements toujours plus exagérés auprès d’un couple non conventionnel qui n’aurait probablement jamais dû avoir d’enfants.

Nate n’est pas la personne la plus futée qui soit, mais il est prêt à tout pour sa famille. Robin aime son mari plus que tout, mais est moralement corrompue. Jared est un gentil crétin et Delilah est juste étrange.

Cela, nous le découvrons progressivement, car The Detour ne dévoile pas son jeu immédiatement, proposant une lente plongée dans la folie qu’est l’existence des Parker. L’improbable parait pouvoir leur arriver à n’importe quel moment, parce qu’ils attirent autant les problèmes qu’ils les provoquent.

Le résultat est une série simplement délirante qui ne cherche pas à être pour toute la famille, malgré son point de départ. C’est irrévérencieux, parfois de mauvais gout, occasionnellement stupide et toujours pleinement assumé.

Plus la série avance et plus il est question pour les Parker d’essayer d’être une famille normale. Ils échouent systématiquement de manière lamentable à cela, mais ils persistent, voyageant d’un bout à l’autre des États-Unis et du Monde pour les raisons les plus ridicules qui soient. Il faut dire que l’univers de The Detour est peuplé de personnages excentriques et/ou moralement douteux qui légitiment toujours plus l’absurdité dans laquelle les Parker évoluent.

L’humour ne manque dès lors pas et les détours surprenants s’enchainent. Le problème est qu’il est difficile de maintenir cela pendant bien longtemps. Les deux premières saisons forment ainsi un ensemble assez fou et ridicule à souhait. La troisième montre quelques signes d’épuisement, mais compense avec un dépaysement qui permet l’émergence de quelques moments vraiment inspirés. La saison 4 est une catastrophe totale. Les scénaristes ont poussé trop loin des idées fatiguées et ont joué de la surenchère pour tenter de leur redonner du carburant, en vain.

Il est toujours difficile de recommander une série qui se termine si mal. Pourtant, il serait dommage de passer aux côtés de la rafraichissante folie qu’a été The Detour durant sa première moitié. Ce road trip familial a fini par prendre le mauvais détour, mais cette comédie était assez unique pour mériter qu’on lui offre une chance… n’oubliez juste pas de vous arrêter à la fin de la saison 3.

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