IL Y A DES SERIES QUI NOUS ATTIRENT PLUS QUE D’AUTRES. IL Y A DES SERIES QUI NOUS DEÇOIVENT PLUS QUE D’AUTRES. CHEZ CRITICTOO, NOUS AVONS DECIDE PENDANT QUELQUES SEMAINES DE PARLER DE CE QUI FAIT MAL : CES CREATIONS QU’ON ETAIT PRETS A AIMER, MAIS QUI SONT PASSEES A COTE DE LEUR SUJET OU QUI N’ONT PAS SU REMPLIR LE CONTRAT.
Quand Lost s’est achevée, tous les networks ont cherché à lancer le show qui pourrait la remplacer. Du côté de NBC, c’est à The Event qu’incombait la dure tâche de prendre ce relai improbable.
Développée par Nick Wauters, cette série mélangeant action, espionnage et science-fiction commençait avec le Président des États-Unis (Blair Underwood) sur le point de rendre publique l’existence d’un groupe d’extra-terrestres à l’apparence humaine. C’est alors qu’un avion est détourné et s’apprête à s’écraser sur la Maison-Blanche avant de mystérieusement disparaitre.
Cela débute fort, mais ce n’est cependant pas ça l’événement qui donne son titre à la série. D’ailleurs, ce dernier ne se produira qu’à la fin de la première et unique saison. De toute façon, The Event préfère nous entrainer au cœur de ce qui se présente comme une énorme conspiration avant de se révéler être une affaire d’invasion secrète. Sous couvert d’actions terroristes, on nous propose une intrigue qu’il faudra suivre depuis plusieurs points de vue, mais également sur différentes périodes temporelles. Du moins, au départ, car la construction ambitieuse de la série va rapidement disparaitre au profit d’une narration plus linéaire.
The Event joue avec différents mystères, mais affiche sans tarder sa volonté de ne pas abuser des non-dits et dissémina ainsi les réponses au même rythme que de nouvelles questions sont posées. Au moins, il n’y a pas de quoi être frustré par la possibilité d’arriver au bout sans réellement savoir ce qu’il se passait.
Cette approche est certes des plus louables, mais donne naissance à un problème important en conséquence. Sans se reposer entièrement sur son mystère, la série devait trouver de quoi compenser pour maintenir l’intérêt de l’intrigue. C’est donc sur les personnages que cela se joua. Malheureusement, l’un des points faibles du show est bien à ce niveau.
Si certains comme l’agent Lee (Ian Anthony Dale) de la CIA et Blake Sterling (Zeljko Ivanek), le directeur des services secrets, prouvent rapidement qu’ils ont du potentiel, ils sont aussi des exceptions.
Sans avoir de bonnes raisons de s’investir dans les principaux protagonistes, l’intérêt que l’on peut développer pour ce qu’il se passe autour d’eux s’amenuise progressivement et la série finit par être trop fade pour rester pertinente, même dans ses thématiques les plus contemporaines.
Malgré ça, les rebondissements sont toujours nombreux et les enjeux ne faiblissent jamais, ce qui n’a étrangement aucun effet sur la capacité du show à convaincre.
The Event délivre alors l’action qu’elle a promise, le suspense qu’elle garantissait et les réponses aux questions qu’elle posa. Tout ce qui, sur papier, devait assurer sa réussite. Le problème est que ça ne fonctionne pas à l’écran.
Annulée au bout de sa première saison, The Event n’est pas un ratage total dans son genre. Elle possède quelques bonnes idées, mais son histoire a trop vite perdu de son intérêt au point qu’elle n’a pas pu véritablement explorer tout son potentiel. Au final, elle est devenue anecdotique bien trop rapidement et n’est pas parvenue à changer ça par la suite.
