Aller au contenu
Séries Arrowverse The Flash : Pères et impairs (1.17)

The Flash : Pères et impairs (1.17)

The Flash 1x17 - The Flash : Pères et impairs (1.17)

Un dangereux et cinglé criminel, le Trickster, terrorise la ville. Mais il n’est qu’un imitateur, puisque le Trickster originel croupit à Iron Heights. Joe et Barry vont cependant avoir besoin de lui pour attraper le nouveau.

Ce nouvel épisode de The Flash crée autant de confusion qu’il clarifie des situations. Toujours déterminés à lever semaine après semaine les mystères entourant le meurtre de la mère de Barry, les scénaristes de la série continuent à révéler les éléments qui donneront la possibilité au Flash et à son ennemi d’arriver à ce moment fatidique d’il y a quinze ans. Tricksters poursuit sur cette lancée, de manière pas toujours très claire, mais se dote pour l’occasion d’un atout non négligeable : Mark Hamill.

Le légendaire interprète de Luke Skywalker fait donc son retour dans un rôle qu’il avait déjà interprété dans la série de 1990, James Jesse, dit le Trickster. À noter aussi, puisque les deux personnages ont beaucoup en commun, qu’Hamill était le doubleur du – tout aussi culte que Skywalker – Joker de la série animée Batman. L’acteur est donc dans des chaussons en retrouvant ce personnage complètement fou et tant pis si l’épisode qui en découle part un peu dans tous les sens. L’absence de méta-humains torturés, remplacés par un simple criminel déjanté, change drastiquement l’ambiance de cet épisode qui s’accompagne en plus d’un côté méta totalement assumé et qui délivre un humour geek et rafraîchissant.

Faire de Jesse un trickster ayant déjà existé permet de jouer avec la mythologie du Flash, sans en faire trop. Ils sont rares ceux qui connaissent la série des années 90, et semer trop de références auraient sans doute nui à l’épisode. Ici, rien que de savoir Hamill et Wesley Shipp réunis pour une scène ou deux suffit à donner un plaisir non feint. Tricksters dépasse même le cadre du Flash originel et nouveau en jouant sur l’aura de la guest star de passage, et en lui donnant le droit de lui aussi déclamer une des répliques ciné les plus cultes au monde. Facile, peut-être. Efficace, définitivement.

Hamill et Wesley Shipp sont d’ailleurs définis dans cet épisode par le fait d’être – entre autres – pères, thématique qui infuse tout l’épisode. De manière peu subtile, cela permet d’aborder la relation Harrison/Barry. Alors que les soupçons du jeune policier commencent à réellement converger vers la personnalité duale du docteur, ce dernier va se révéler plus que nécessaire à la survie du Flash. La question de savoir pourquoi Wells serait à la fois le meurtrier de Nora et le bienfaiteur de Barry sème le trouble.

Trouble qui va être en partie élucidé aujourd’hui, au travers de flashbacks inédits sur le docteur avec, avant toute autre chose et après une séquence d’ouverture très spectaculaire, la révélation définitive du visage du Reverse-Flash. Cette information va forcément engendrer débats et controverses. On peut tout d’abord se poser la question de savoir pourquoi le révéler si tard. Connaître son visage (et son nom, à la limite) aurait pu permettre d’augmenter encore un peu le suspense autour de Wells. Placée en milieu de saison, l’identité du Reverse-Flash aurait fait son petit effet. À six épisodes de la fin, le temps semble trop court pour jouer avec le mystère et créer potentiellement plus de tensions entre les personnages. Le nombre d’informations à ingurgiter est donc assez conséquent et rend l’ensemble pas toujours lisible. De même, révéler l’identité secrète de Barry à une nouvelle personne en toute fin d’épisode ne semble motivé par aucune logique, pour le moment en tout cas. Et cela risque d’isoler encore plus Iris dans son rôle de potiche qui ne voit rien. Si c’était pour sauver le personnage, c’était dans la direction opposée qu’il fallait aller…

Cela ne gâche pas cependant le plaisir d’un épisode très plaisant, au fun assumé et à l’humour référentiel bien dosé. Voir Henry demander à son fils la sensation que cela procure d’être l’homme le plus rapide du monde résume bien l’esprit de Tricksters : un tour de passe-passe un peu fou qui joue avec la complicité du spectateur et est pleinement conscient de l’univers dans lequel il évolue. Avant l’explosion finale et les conséquences de la vérité qui éclatera bientôt, cet interlude pop et osé a largement de quoi réjouir.