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Séries The Flash : Sur la Voie Rapide (2.12)

The Flash : Sur la Voie Rapide (2.12)

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The Flash saison 1 episode 12 - The Flash : Sur la Voie Rapide (2.12)

Barry collabore avec Wells dans le but de trouver comment refermer les brèches entre les deux mondes. Iris s’inquiète pour Wally qui continue de participer à des courses de voitures, alors qu’un méta-humain pouvant se transformer en asphalte liquide fait son apparition.

Il y a un moment dans Fast Lane où Barry et Cisco discutent de la vitesse de The Flash. Le scientifique a la sensation d’être moins rapide, mais il reste tout de même rapide, n’est-ce pas ? Bien entendu, l’origine du problème est connue pour nous, ce qui ne change rien au fait que cet échange illustre à merveille les difficultés des scénaristes à rester cohérent et constant avec Barry.

Ce dernier nous rappelle à quelle vitesse il peut lire un livre et acquérir du savoir qu’il se refuse à mettre en pratique la plupart du temps. Pour des raisons narratives, il tend à oublier à l’occasion que Zoom est dehors, menaçant deux univers. Il s’en souviendra le moment venu et, disons-le, son plaidoyer final en faveur de Harry Wells est sans aucun doute ce qu’il a fait de mieux depuis longtemps. Le fait est que The Flash a tendance à perdre de vue que son protagoniste principal est censé être un scientifique de talent. Il en ressort un héros qui, s’il peut se laisser consumer par ses émotions, se révèle particulièrement refermé sur lui-même et incapable d’avoir une vision large. Tout ça pour donner le jour à de possibles retournements de situations ou bien amorcer une situation.

Cet épisode de The Flash a un objectif précis : préparer le terrain pour nous emmener – ENFIN – sur Earth-2. Le méta-humain de Fast Lane est alors qu’une piètre excuse pour maintenir la formule du show et, au final, offrir à Iris et Wally du matériel. Les scénaristes ne font pas de grands efforts pour créer une menace tangible et crédible, ni même une intrigue accrocheuse. Solidifier la place de Wally dans la série est important, et l’épisode est sans doute un pas dans la bonne direction. Reste que ses problèmes personnels ont bien du mal à captiver lorsque Harry Wells nous ramène sur les devants les plus gros enjeux de cette saison.

Que ce soit justement pour Wally ou Wells, The Flash utilise cet épisode pour mieux définir leur place dans la vie des autres protagonistes. Wally appartient peut-être à ce monde, mais il pourrait presque venir d’un autre à sa manière, le résultat serait presque le même sous la plume de l’équipe créative.

Les énièmes rappels de Barry au sujet de Harrison Wells de la saison 1 sont alors une façon grossière de pousser à mettre en perspective le rôle et la position d’Harry à Star Labs. Il entretient des relations différentes et, comme toujours, Tom Cavanagh excelle à représenter la dualité du personnage. Si Joe est celui sur lequel les scénaristes se reposent sans honte pour tout ce qui est émotionnel, Harry est celui qui apporte la couche de complexité qui manque sincèrement, celui qui floute constamment la limite entre ce qui est bien et mal. Quelque chose que The Flash devrait faire plus souvent pour rendre son propos moins manichéen.

D’un côté, il est difficile de s’étonner que les scénaristes optent autant pour la simplicité. Après tout, Wally West et son amour pour la vitesse à travers les courses de voitures est tout sauf subtils. On ne pouvait pas faire plus explicite en la matière, dépourvu présentement de tous les magnifiques jeux de mots qu’un personnage comme Captain Cold par exemple peut au moins apporter (avec le froid dans son cas). Wally n’a pas un grand sens de la répartie pour l’aider à s’élever au-dessus du stéréotype qu’il représente. Les scénaristes ne pourraient pas être plus explicites quant au fait que c’est un futur speedster, il se devait d’aimer la vitesse. Fast Lane a le mérite de donner une explication à ce penchant.

Comparé au précédent épisode de The Flash, Fast Lane est moins éparpillé, possède un rythme plus calme et maitrisé, faisant évoluer de manière fluide son intrigue pour mener à la conclusion. Le timing, par contre, est à améliorer. Il est difficile d’être concerné par Wally West quand le show pourrait sans aucun doute explorer les enjeux plus importants de cette saison.

Surtout, la gestion des personnages est à déplorer, affaiblissant la trame narrative plus que de raison. Entre Caitlin coincée à faire de l’exposition ou Jay tout simplement absent dans un épisode qui nous confronte aux récentes décisions de Wells, l’équipe semble avoir du mal à intégrer et développer une partie de ses personnages. Barry n’a pas été épargné cette saison, le départ de Patty se présentant au moins comme le moment pour redéfinir notre héros.

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