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Séries The Flash : Causes & Effets (3.21)

The Flash : Causes & Effets (3.21)

the flash saison 3 episode 21 - The Flash : Causes & Effets (3.21)

Avec Barry découvrant qui est Savitar à la fin du précédent épisode, on pouvait imaginer The Flash se lancer à corps perdu dans sa fin de saison 3. Le temps est compté pour Iris et l’équipe en devient désespérée.

Contre toute attente, le désespoir peut avoir des conséquences positives, bien qu’arrivant trop tardivement dans la saison. Prêt à tout essayer — même la pire des idées —, Cisco opte pour empêcher Barry de se construire des souvenirs, ce qui empêcherait par extension Savitar de connaitre les plans à venir.

Bien entendu, cela tourne mal. Comment aurait-il pu en être autrement ? Néanmoins, cela se transforme en un prétexte pour les scénaristes de The Flash de simplement admettre une grande partie des travers de la série.

En gros, cet épisode 21 de cette saison 3 de The Flash a la même vocation que le dernier épisode en date d’Arrow. Les deux shows choisissent de se confronter à des problèmes qui auraient déjà dû être résolus à l’approche de leur fin de saison. Les deux séries suivent une trame narrative bien trop similaire, jusqu’à un méchant qui n’est que le fruit des actions du héros.

Reste que l’équipe créative est déterminée à tenter de recoller les morceaux avant la chute. À force de voyager dans le temps, les règles ne s’appliquent plus ou presque plus – dixit Savitar, parlant pour des scénaristes qui n’ont pas su rester cohérent. L’intrigue se repose dès lors en grande partie sur le classique paradoxe du grand-père pour nous justifier l’existence de Savitar dit Future Barry. Il est préférable de s’arrêter là, le reste n’ayant aucun sens. L’impact de la perte de mémoire de Barry/Savitar ayant des effets un peu étrange, touchant un personnage mais pas un autre.

Présentement, The Flash profite de cet épisode pour reconnecter avec ce que la série était avant que Barry ne porte le poids du monde sur ses épaules et passe son temps à geindre. En effaçant la mémoire du héros, il en redevient enthousiaste et étrangement drôle. En fait, les scénaristes jouent avec le concept d’identité, Barry préférant être Bart Allen pour l’occasion (une façon détournée de nous dire que ce personnage ne viendra pas dans la série ?).

Par la même occasion, Grant Gustin redevient tolérable, voire même capable de délivrer avec conviction ses lignes de dialogues. Son anxiété lorsqu’il se demande ce qui lui arrive, sa tête quand Wally lui révèle qu’il est son frère ou encore sa découverte de ses pouvoirs nous rappelle que The Flash peut être rafraichissante et divertissante.

L’épisode offre également à Candice Patton la possibilité de sortir de sa position de simple accessoire scénaristique et intérêt romantique pour se montrer à sa manière plus proactive. Comme nous, Iris préfère le Barry jovial que la vie n’a pas transformé en geignard. Bien évidemment, il est normal d’arriver à la conclusion que les traumatismes forment une personne, cet aperçu étant surtout là pour signifier qu’il est bel et bien possible de ne pas se laisser complètement submerger par la noirceur.

De manière étrangement subtile, ce point s’applique également à Killer Frost. Les scénaristes n’ayant jamais pris le temps d’expliquer comment le pouvoir affecte Caitlin —  nous laissant alors construire des théories —, ils n’ont au final pas trop à se préoccuper de la logique et peuvent conserver leur approche plus émotionnelle.

Si proche de la fin de sa saison 3, The Flash prend le temps de se confronter aux critiques maintenant récurrentes qui la touche. Des multiples voyages temporels qui n’ont ni queue ni tête à un héros déprimant, cet épisode 21 revient au final sur les choix faits avec une équipe créative qui veut les assumer tout en acceptant les conséquences que cela a eues. Les causes et les effets pour Barry et pour l’équipe sont donc contemplés, mais la grande question qui se pose est : est-ce que quelqu’un va finir par vraiment en tirer une leçon ?

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