Comme nous le rappelle Barry, il est régulièrement confronté à la perte d’un être cher. La mort d’un proche du Flash est tout simplement le rouage narratif le plus utilisé par les scénaristes de la série pour aider Barry à grandir, devenir un meilleur héros ou juste une meilleure personne. Et cela a fait également de nombreux dégâts au fil du temps.
Barry met toujours du temps à comprendre ce qu’il doit faire. Être l’homme le plus rapide au monde ne lui est d’aucune utilité lorsqu’il est question d’affronter ses émotions pour en tirer des conclusions. Pour parvenir à gérer la mort de Ralph, les scénaristes de The Flash font tout simplement appel à Leo Snart, aka Citizen Cold.
Cependant, Cisco et Barry ne ramènent pas que Cold d’Earth-X, mais également involontairement Siren-X qui est malheureusement là pour offrir une complication supplémentaire. L’équipe créative de l’Arrowverse ne sait définitivement pas comment bien utiliser Katie Cassidy, malgré tout le potentiel que Siren possède sur papier.
D’une certaine manière, Citizen Cold ou Siren-X sont des distractions bienvenues au milieu d’une saison dominée par le Thinker qui amorce sa propre chute, une qui a commencé à être annoncée il y a quelques épisodes.
Il semble que passer d’un corps à un autre et devenir ultra puissant à transformer DeVoe en un mégalomaniaque misogyne qui ne trouve rien de mieux à faire que de maltraiter sa femme. The Flash choisit donc sans surprise de nous signifier que DeVoe, en s’isolant, signe naturellement sa perte, face à la Team Flash qui pour arriver à ses fins a conscience que le nombre fait la force.
Surtout, le méchant de l’histoire voit les émotions comme de véritables obstacles à son succès tandis que Barry et le reste de son équipe se doivent de se confronter à leurs choix et à ce qu’ils ressentent pour s’en sortir. Il y a quelque chose de presque mélancolique à ce que les scénaristes optent pour faire ce point après la mort de Ralph, le personnage qui fut le plus développé au cours de cette saison 4 et qui n’aura eu de cesse d’apporter des couches émotionnelles variées — de son humour parfois lourd au travail pour trouver sa place dans l’équipe à l’acceptation de ses peurs ou de l’homme qu’il était et qu’il est devenu ensuite.
Dès qu’un membre choisit de gérer ses problèmes tout seul, cela conduit au désastre comme Harry qui paie le prix de son addiction au Thinking Cap. Les problèmes d’estime personnelle du père de Jessie sont redondants et cela fait maintenant juste écho à ce que H.R. vivait la saison précédente. Il n’y a rien de surprenant à ce que Wells pense que son intelligence est que ce qui le démarque dans l’équipe, vu que c’est bel et bien le seul angle de sa personne qui intéresse les scénaristes.
Rien de plus naturel après la mort d’un membre de l’équipe que les scénaristes de The Flash consacrent un épisode à gérer cette perte. Cela participe à lui donner du poids, à la rendre plus palpable, là où l’épisode évoque la possibilité d’un retour de Killer Frost. L’aide de Citizen Cold pour pousser Barry à faire son deuil est assurément ce qu’il y a de plus inspiré au sein de cet épisode, car si The Thinker prévoit tout, nous sommes arrivés à un point où il est en effet trop aisé de deviner où le scénario va nous emmener. Le Thinker ne nous surprend plus depuis quelque temps, et c’est franchement gênant à l’approche de la fin de cette saison 4.