Maintenant que la Team Flash connait le plan de DeVoe, les scénaristes auraient aisément pu choisir de miser sur de l’action et des retournements de situation pour nous conduire jusqu’au final. Cet épisode 21 se révèle plus introspectif qu’on ne pouvait l’imaginer au point de départ, même s’il convient de faire des constats qui sont tragiquement évidents pour tout le monde sauf pour les membres de l’équipe.
Dans le but de stopper l’appareil construit par DeVoe pour donner le jour à Idiocracy, la Team Flash doit recruter une alliée improbable : Amunet Black. Alors que Catilin et Barry négocient avec cette dernière pour qu’elle les aide, Cisco et Harry cherchent encore comment renverser le processus qui affecte le second et décide de faire appel à d’autres Wells pour les soutenir.
Que l’on soit auprès de Wells ou avec Amunet, les scénaristes de The Flash consacrent leur épisode à pousser leurs personnages à se confronter au fait que la solution à un problème n’est pas toujours scientifique.
Cela fait maintenant quelques épisodes que l’accent est porté sur les rapports humains et la connexion humaine. C’est ce qui a rapproché Marlize de Cluffird alors que le détachement émotionnel du Thinker a entrainé une rupture dans son couple.
L’équipe narrative décide ainsi de rappeler qu’il existe différentes formes d’intelligence et qu’en maitriser une ne signifier pas que l’on maitrise les autres. C’est pour cette raison que Joe et Iris sont devenus si importants pour le bon fonctionnement de l’équipe, car ils ont un instinct différent et ne perçoive pas les problèmes sous le même angle.
C’est aussi pour cette raison que Caitlin a besoin de quelqu’un comme Amunet Black pour réaliser ce qui ne va pas avec Killer Frost. Katee Sackhoff en fait toujours des tonnes dans le costume de cette criminelle survoltée, mais l’enthousiasme est palpable et elle apporte – à l’image de Cold – à la fois de l’humour et un certain bagage. Rien ne vaut une figure récurrente pour rappeler que l’univers de The Flash ne se limite pas au labo de Star Labs.
À l’image d’Amunet, les autres versions de Harrison sont là pour le pousser à aborder l’épreuve qu’il traverse sous un nouvel angle. Faisant suite au Conseil de Wells, mais nous introduisant d’autres Harrison pour l’occasion, les scénaristes de The Flash ne cherchent pas à délivrer autre chose que des caricatures qui ne sont là que pour donner de l’eau au moulin d’Harry. Tom Cavanagh s’amuse à l’évidence aussi à embrasser les excès de ces différentes versions, alors que l’on ne peut qu’être soulagé par le fait que leur temps de présence est limité. Disons-le, plus est cela deviendrait sincèrement irritant vu qu’aucun effort est fait pour faire d’eux autre chose qu’un gimmick.
Dans tous les cas, The Flash approche de sa fin de saison 4 à grands pas. Si son méchant à des ambitions sur le plan mondial, les scénaristes décident d’aborder le sujet en le prenant à contrepied. On délaisse alors l’enchainement vain de confrontation et on embrasse ce qui est censé faire la force de la Team Flash – qui est censé être un mélange entre connaissance et émotion – pour s’armer contre l’adversaire. Il en ressort un épisode qui, bien manquant d’une certaine ampleur rappelant l’approche de la fin de saison, exploite à bon escient ses personnages pour délivrer une intrigue assez efficace et une avancée dans le combat contre DeVoe.