L’une des meilleures intrigues de ce début de saison 5 de The Flash n’a pas été celle concernant Cicada, mais bien celle sur le père de Caitlin. Elle arrive à présent à son dénouement et, malheureusement, les scénaristes ont décidé de suivre une voie plus que conventionnelle.
Il ne faut pas plus de quelques minutes à Caitlin, Barry et Cisco pour retrouver Thomas Snow et le ramener à Star Labs. Il ne faudra pas longtemps non plus pour que Cisco commence à pointer du doigt les trous dans l’histoire qu’on est en train de leur raconter. Qu’est-ce que Thomas nous cache ?
La réponse est naturellement la plus évidente qui soit, mais Barry est comme toujours trop long à comprendre ce qu’il se passe. Si l’on nous rappelle à l’occasion qu’il n’est pas si bête que ça, il semble souvent l’oublier lui-même. Sa vision terriblement simpliste des choses se met donc sur sa route et étire une intrigue qui aurait mérité d’être réellement développée à la place.
Concrètement, cet épisode 6 nous délivre une résolution tragiquement générique à l’histoire de Caitlin. Heureusement, elle en ressortira avec une nouvelle connexion à Killer Frost. Cela dit, même à ce niveau, il y a de quoi être légèrement déçu. Quand on nous dévoile ses origines, cette histoire de mythologie grecque introduite dans le précédent épisode se révèle n’être rien de bien consistant, juste un parallèle qui ne mène nulle part. Frost n’est que le fruit d’une expérience scientifique, et rien de plus.
Cela pourrait bien entendu changer et l’on peut espérer que les scénaristes de cette saison de The Flash ont des plans plus élaborés concernant Caitlin, son père et Killer Frost. De même, on peut en attendre un peu plus en ce qui concerne Cicada.
Comme dans Arrow qui voit sa principale storyline s’approcher d’une conclusion à la mi-saison, nous avons ici une intrigue qui parait être sur le point d’être bouclée.
Cécile et Ralph poursuivent l’enquête de leur côté, pendant qu’Iris, Nora et Sherloque font de même de leur côté. Cela aboutit sur une identification qui devrait rapidement nous conduire à une confrontation. Et après ?
The Flash a depuis quelques saisons déjà un problème avec ses antagonistes. Le plus important est qu’ils ne sont finalement pas très intéressants et que, au final, leur utilité est simplement de mettre un obstacle assez gros sur la route de Barry pour faire grimper les enjeux. Dans ce sens, Cicada est terriblement oubliable, car non seulement il n’est pas intéressant et son interprète est relativement mauvais, mais la menace qu’il pose est loin d’être aussi massive que celle que présentait DeVoe par exemple.
Le seul intérêt de Cicada est qu’il soulève une question pertinente au sujet de l’impact des métahumains sur la société. Il est donc dommage que cet angle ne soit pas pleinement exploité.
Au lieu de cela, on nous offre pas mal de scènes jouant avec des éléments comiques, ce qui rend cet épisode 6 plus que sympathique à suivre. Cependant, cela diminue beaucoup la force de ses moments dramatiques qui se reposent malheureusement sur des clichés et, par conséquent, les enjeux peinent à prendre corps.
On pouvait espérer que, après la saison 4 qui fut en partie décevante, l’équipe de The Flash finirait par rebondir. Au lieu de cela, la série affirme un problème identitaire qui est de plus en plus important. Entre l’envie de faire de l’humour, de se concentrer sur les développements personnels des héros et la mise en place d’un terrible ennemi, cela part dans tous les sens et cet épisode 6 illustre parfaitement cela.