Le précédent épisode se terminait en nous suggérant que l’identité de Cicada allait être révélée. Néanmoins, cette intrigue apparait toujours plus secondaire dans cette saison 5 de The Flash qui est surtout centrée sur Nora et les problèmes qu’elle entretient avec ses parents. Par conséquent, il faut encore un épisode entier avant que la Team Flash découvre qui est leur ennemi.
Cela ne veut pas dire que Cicada/Orlin Dwyer est mis entre parenthèses, puisque nous avons le droit à sa backstory à coups de flashbacks qui n’apportent pas grand-chose de neuf. On ne fait que nous montrer ce qui était évident — et vraiment rien de plus.
Néanmoins, la relation entre Dwyer et sa nièce (que l’on croyait donc être sa fille jusque-là, twist !) s’inscrit dans la logique générale de cet épisode de Thanksgiving. Nous avons en effet, Nora qui réalise qu’elle est énervée contre son père de s’être sacrifié encore et encore pour sauver les autres au détriment de sa famille. Mais ce n’est pas tout, nous avons la fille de Mark Madon (aka Weather Wizard, joué par Liam McIntyre) qui fait des étincelles pour récupérer son père qui est en prison depuis que le Flash l’y a mis en saison 2.
Concrètement, The Flash nous propose un spécial père/fille sous-titré : ce n’est pas facile d’être père. Iris peut donc respirer, Nora ne lui en veut pas cette fois, elle a trouvé quelqu’un d’autre à blâmer.
Le plus étrange est que l’histoire entre Madon et sa fille offre un parallèle aisé à explorer pour parler du lien entre Barry et Nora, mais celui-ci est vraiment peu utilisé. De même, les flashbacks entre Cicada et « sa fille » sont tellement déconnectés du reste qu’ils n’ajoutent rien de pertinent à la thématique générale de l’épisode.
Heureusement, il n’est pas uniquement question d’avoir Nora qui se plaint que son père est prêt à mourir pour sauver le monde. Nous avons aussi Sherloque qui n’aime pas Thanksgiving et qui entraine Cicso et Caitlin avec lui dans son dédain qu’il trouve justifié pour cette fête qui ne fait que lui rappeler qu’il est seul.
Le plus étonnant est que, même si tout se termine naturellement avec une célébration de l’amitié et de la famille, les scénaristes de The Flash continuent jusqu’au bout à pointer les problèmes derrière l’origine de cette fête – et sur le fait que les Américains n’ont pas besoin d’excuses pour trop manger.
Ce n’est qu’une distraction, mais dans un épisode qui étire au maximum un sujet avec si peu de matière à exploiter, elle est bienvenue. Plus que les flashbacks qui sont tragiquement redondants. Les motivations de Cicada étaient déjà claires, les expliciter de nouveau sans rien ajouter de neuf montre qu’il ne s’agissait vraiment que de gagner du temps.
Au final, cette saison 5 de The Flash n’arrive toujours pas à relever la tête. Cet épisode de Thanksgiving est tristement anecdotique et peine à justifier son existence malgré la volonté d’offrir à Chris Klein plus de lignes de dialogues — ce qui devrait être évité à tout prix à l’avenir. Le prochain épisode sera certainement ce que celui-ci aurait dû être, mais il est peu probable qu’il sauve un début de saison si laborieux.