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Séries The Gifted : La chasse aux mutants est ouverte (pilote)

The Gifted : La chasse aux mutants est ouverte (pilote)

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The Gifted Saison 1 Episode 1 - The Gifted : La chasse aux mutants est ouverte (pilote)

Les histoires de droits sont assez compliquées avec Marvel, en particulier quand on s’intéresse à qui peut utiliser quel personnage. Du moins, quand on s’approche des X-Men qui sont entre les mains de FOX, contrairement à The Inhumans et autres héros du Marvflix.

Par exemple, Strucker est déjà apparu dans le film Avengers : L’Ère d’Ultron et était joué par Thomas Kretschmann. Dans la nouvelle The Gifted, il est incarné par Stephen Moyer et n’est pas un nazi à la solde de l’Hydra. Au contraire, il est un père de famille américain moyen, travaillant pour le bureau du procureur, tentant de contribuer à maintenir la paix. Ses enfants ne sont pas non plus comme dans les comic books, même s’ils sont des mutants.

Cette série développée par Matt Nix suit donc la mouvance des adaptations, reprenant des éléments ici et là, les altérant complètement, les utilisant comme simples anecdotes ou — plus rarement — les portant à l’écran avec fidélité.

The Gifted prend place dans un monde où les X-Men et leurs ennemis de la Confrérie des mauvais mutants ont disparu de la circulation. Une loi a été passée pour gérer le problème de personnes dotées de pouvoirs et, quand il est découvert que Lauren (Natalie Alyn Lind) et Andy Strucker (Percy Hynes White) sont des mutants, leurs parents vont tout faire pour les protéger. Ils découvrent alors la réalité sur ceux qui sont opprimés et ce n’est pas très joli.

Le show s’ouvre ainsi en nous introduisant une histoire de chasse à l’homme. Une fois que l’on a passé la partie exposition qui est plus ou moins un ramassis de clichés, on trouve les thématiques classiques d’une intrigue liée aux X-Men. Il est question d’intolérance, de violence et de peur.

Dans ce sens, The Gifted part avec un avantage certain, car ce sont des sujets qui sont toujours terriblement d’actualité. Cela lui permet d’apparaitre moderne et un minimum pertinente au point de départ. Le challenge sera de confirmer cela par la suite.

C’est là que les choses pourraient rapidement se compliquer, car les personnages sont en majorité d’une platitude déconcertante. Stephen Moyer manque de charisme, Amy Acker est limitée par le fait que son rôle est immédiatement réduit à être la mère apeurée, et leurs enfants sont des adolescents de série bien basiques. Du côté des mutants, on retrouve globalement des personnages venant du comics dont les pouvoirs sont assez fidèles, ce qui fait plaisir, mais cela ne compense pas vraiment le fait qu’ils sont eux aussi cantonnés à n’avoir que deux notes à jouer.

Bien entendu, cela pourra rapidement être rectifié par la suite, mais cela donne également l’impression que The Gifted est plus intéressée par l’idée de s’amuser avec ses mutants que par celle d’offrir une histoire à dimension humaine.

Heureusement donc que les effets spéciaux tiennent la route et que le rythme est suffisamment soutenu pour qu’il n’y ait pas le temps pour s’ennuyer. Il est même appréciable de voir à quelle vitesse il est révélé que les enfants Strucker sont des mutants, ce qui précipite le récit vers l’avant sans prendre trop détours inutiles.

Dans le registre de l’action, The Gifted a du potentiel. De même, quelques éléments suggèrent que la mythologie pourrait être ambitieuse dans son exploration des morceaux de comic books qu’elle emploie. C’est suffisant pour donner envie d’en voir un peu plus, même s’il est certain que le show va avoir besoin d’affiner son écriture sans tarder pour rendre ses personnages intéressants. Sans ça, il sera difficile de rester investi dans ce qui leur arrive bien longtemps.